Bénin : « Deux cent femmes meurent par an pour raison d’avortement clandestin »

Société

Le coordonnateur du projet de plaidoyer pour un avortement sécurisé (PPAS), Dr Raphaël Totongnon, clôturant, vendredi, les travaux d’un atelier de sensibilisation initié par le collège des gynécologues obstétriciens du Bénin, sous le leadership de l’ONG Gbèwa à l’endroit des professionnels des médias à Dassa, a indiqué que deux cent femmes continuent de mourir par an au Bénin  en raison d’avortements clandestins.

Selon le docteur, les statistiques de 2018 au ministère de la santé ont révélé que les avortements clandestins contribuent à près de 15% du taux de décès maternels au Bénin et trois avortements sur quatre au Bénin sont clandestins . C’est devant ces statistiques alarmantes, précise-t-il, que « le collège voulait s’associer à toutes les autres parties prenantes pour aider à réduire le taux des femmes qui continuent de mourir pour des causes évitables ». A en croire Dr Raphaël Totongnon, le projet de plaidoyer pour un avortement sécurisé (PPAS), vise à intensifier les différentes stratégies de sensibilisations non seulement pour faire connaitre la loi 2003-04 du 04 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction, mais aussi et surtout aider à la prise du décret d’application du contenu de l’article 17 de ladite loi et aider également les jeunes filles en âge de procréer à éviter les grossesses non désirées. « L’avortement clandestin n’est que la conséquence d’une grossesse non désirée dont elles veulent s’en débarrasser », a souligné Raphaël Totongnon. Pour ne pas avoir une grossesse non désirée, il faut en amont adhérer à une méthode de contraception moderne, a suggéré le coordonnateur du projet PPAS avant d’inviter les professionnels des médias conviés à l’atelier à aider à démystifier les préjugés et les idées préconçues sur les effets secondaires indésirables liés aux méthodes contraceptives modernes.

Rappelons que les professionnels des médias ont dit leur engagement à œuvrer davantage dans le cadre de la mise en œuvre du projet de plaidoyer pour un avortement sécurisé (PPAS) pour le bien être communautaire.

Avec ABP

 

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