Niger : Des détails  sur l’annulation de près de 1.000 passeports diplomatiques des proches de Bazoum

Afrique

Le ministère des affaires étrangères, de la coopération internationale et des nigériens à l’extérieur a, dans une lettre adressée aux représentations diplomatiques du Niger à l’extérieur, annoncé l’annulation de plus de 992 passeports diplomatiques attribués à des nigériens et non nigériens pour raison de caducité. On en sait un peu plus de cette situation.

Les passeports annulés sont ceux des anciens conseillers à la Présidence, à la Primature et à l’Assemblée nationale. Un coup d’oeil sur la liste des détenteurs de ces passeports, il est constaté le nombre élevé de conseillers. La correspondance du ministère des Affaires étrangères a vite fait le tour des réseaux sociaux. Actu Niger rapporte que les passeports diplomatiques nigériens  annulés pour caducité appartiennent aux anciens présidents des institutions, anciens ministres, anciens députés nationaux, anciens conseillers et conseillers spéciaux à la présidence, à l’assemblée nationale, à la primature, ainsi qu’à des personnalités nigériennes et non nigériennes. Ils ne sont plus «  en position de détenir lesdits passeports ».

50 passeports  délivrés à des non nigériens

Au total 992 passeports diplomatiques ont été annulés, dont 50 délivrés à des non nigériens. De la liste des bénéficiaires, il est noté la présence de  26 présidents et responsables d’institutions de la République, 648 conseillers et quelques chargés de missions à la Présidence de la République, 68 conseillers à la Primature et 318 autres conseillers de l’Assemblée nationale et du cabinet de son président.

Au nombre des bénéficiaires, une pléthore de conseillers entretenus par le budget de l’Etat et qui sont nommés dans les plus grandes institutions du pays. Il s’agit de « conseillers », « pour l’essentiel payés à ne rien faire », selon Actu Niger.

Les nouvelles autorités ont commandité des audits dont  les conclusions sont attendues et viendront s’ajouter aux dossiers exhumés et déjà révélés par la presse. Il s’agit notamment des rapports de la HALCIA, de l’Inspection d’Etat et surtout de la Cour des comptes.

S.E.