France : Des Béninois arnaqués par une fausse école de commerce sise au Mans

Economie & Tech

Dans la ville du Mans en France, trois individus ont été arrêtés le 20 novembre 2023 après le démantèlement d’une fausse école de commerce. Les prévenus ont été mis en examen le vendredi 24 novembre . Selon les informations, des dizaines d’étudiants béninois ont été escroqués par des responsables de cette fausse école de commerce .

Sur la base de faux documents, l’école dénommée European school of business and international affairs (ESBIA) s’est fait payer plusieurs milliers d’euros d’étudiants africains, dont des la plupart venus en France pour poursuivre les études supérieures.Une fois en France, ces étudiants ont découvert  qu’ils ont été bernés. Le journal Ouest-France rapporte que ces étudiants  « payaient environ 5 à 6 000 € l’année ( entre 3 et 4 millions de fcf°a°, mais étaient très vite encouragés à travailler. Tous pensaient venir pour des études, mais ils ont très vite compris qu’ils étaient pris dans un cercle vicieux, car l’école était leur seul moyen de rester légalement sur le territoire ».
Sur son site, l’école propose une vingtaine de formations différentes mais les étudiants ne reçoivent que quelques heures de cours d’anglais ou de comptabilité.
Les enquêtes révèlent  que l’école servait d’interface à un vaste réseau d’immigration clandestine. Elle délivrait aux étudiants des attestations  qui leur permettaient de se maintenir sur le territoire français.
Plusieurs documents ont été saisis lors des perquisitions aux domiciles des responsables de l’école. Lesdits documents  révèlent que ESBIA existe depuis 2018 et aurait même bénéficié de financements publics destinés à l’aide à la formation en alternance.
Trois suspects dont deux de nationalité béninoise et un de nationalité française ont été arrêtés le 20 novembre 2023. Ils ont entre 42 et 48 ans et ne possèdent pas de casier judiciaire. Ces prévenus ont été mis  en examen le 24 novembre dernier pour  « aide au séjour en bande organisée, escroquerie aggravée et fraude fiscale ». Ils risquent jusqu’à dix ans de prison. Les enquêtes se poursuivent  pour démanteler le réseau.