Appel à la réconciliation et la paix au Bénin : Des acteurs de la société civile invitent le président Talon à pardonner les exilés et gracier des détenus

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Voir la paix se renforcer et la réconciliation entre le peuple béninois et ses dirigeants se réaliser à travers une rencontre dont seul le chef de l’Etat, Patrice Talon, détient le timing. C’est le souhait de certains acteurs de la société civile. Ils ont lancé un appel dans ce sens au chef de l’Etat ce mercredi au siège du CMP à Cotonou.

Ils ont fédéré leurs forces, leurs idées, leurs pensées et leurs intentions pour un seul objectif : la réconciliation entre le peuple et ses dirigeants et la paix au Bénin. Il s’agit de la Fondation Malehossou, la Force Royale pour la Paix et la réconciliation ( FORRA), le Comité de Mobilisation pour la Paix ( CMP), le Bloc Jeunesse Action ( BJA), le Forum de l’Avenir ( FA) et certains leaders.

A en croire Lucien Medjico du CMP, sur « ce chemin de leur combat qui mène vers le Président de la république, le seul et unique gardien de la clé de cette bénédiction que nous demandons poliment », une et une seule question reste posée. « Qu’est ce que nous apportons au Président de la république en tant qu’organisation de masse en réclamant cette importante bénédiction ». Il fait savoir aussi à l’assistance : « Si nous aimons nos frères qui mène une vie dure en prison, si nous aimons nos frères et sœurs qui mènent une vie de Boshley  loin de la terre de nos ancêtres, nous n’avons pas d’autres choix que celui d’accompagner le Président de la République  dans la dimension de ses œuvres  pour le bien-être de notre nation et espérer en retour la bénédiction de ce que nous lui demandons ». Ce n’est pas la première fois que Lucien Medjico mène une démarche pour la réconciliation entre le chef de l’Etat en exercice et d’autres compatriotes. On se rappelle de son combat pour la réconciliation entre l’ancien président Boni Yayi alors au pouvoir et l’homme d’affaires Patrice Talon aujourd’hui, président de la République. C’est pourquoi, cette démarche pour la paix et la réconciliation, pour la gagner, Lucien Medjico fait savoir que le Pag 2 est une grande jarre et que la cellule de lutte contre la corruption créée il y a quelques jours constitue un segment érigé par le Président Talon qu’il faille soutenir.

« Nous devons accompagner le chef de l’Etat dans la dynamique de maintenir la paix »

A la suite de Lucien Medjico, l’Imam Chabirou Amoussou, président du conseil d’administration de l’Association des jeunes leaders pour le développement de l’Islam fait savoir aux autres organisations de la société civile que leurs acteurs devront fédérer leurs énergies pour prendre part à cette réconciliation et la paix en sensibilisant de la population. «Nous devons accompagner le chef de l’Etat dans la dynamique de maintenir la paix ; l’heure a sonné », a déclaré le président du BJA. Quant au premier vice-président de la FORRA, sa majesté Aglimassè, il invite le Président Talon à pardonner et à gracier les détenus et souligne que les rois ont les armes pour la réconciliation et la paix entre le, peuple et ses dirigeants.

Langage de vérité

Dans un langage de vérité, le premier vice – président de la Fondation Malehossou, l’Imam Moutawakilou  Boukari Malick met l’accent sur l’amour, la justice, l’équité, la transparence. Il se demande si l’entourage du chef de l’Etat, Patrice Talon, veut-il de cette réconciliation tant prônée. Il va plus loin en demandant si les acteurs de la mouvance et de l’opposition veulent-ils vraiment de cette réconciliation. Se basant sur les écritures du coran, il invite le peuple à l’obéissance au président de la république, comme le recommande Allah (obéissez aux autorités), et demande au président de la République de pardonner ceux qui l’ont offensé comme le recommande Dieu. Il demande aussi le président Talon à tendre la main à ceux qui refusent. La raison, « en tant que Président de la république, Patrice Talon sera le seul à rendre compte à Dieu, », prévient-il. « Une seule personne ne fait pas la paix », martèle le PVP de la Fondation Malehossou. Il invite le chef de l’Etat et les acteurs politiques à se départir des calculs politiciens et avoir pour priorité l’intérêt supérieur du Bénin, la réconciliation du peuple béninois. Aux proches du chef de l’Etat notamment les ministres l’Imam Moutawakilou leur demande « un langage de vérité et non être des bénis oui-oui, juste pour des intérêts égoïstes… ». « C’est ensemble que nous allons construire ce pays et participer à son développement », soutient l’Imam Moutawakilou.  Présent à cette rencontre, Dr A. Paul du groupe de contact de réconciliation, citant de récents propos de l’ancien président ivoirien, Henry Konan  Bédié, demande aux acteurs politiques de laisser comme héritage aux générations futures, la paix, la réconciliation… Il demande par ailleurs au chef de l’Etat de pardonner et de réintégrer les enseignants qui sont à la maison depuis environ quatre ans pour leur résistance au recensement qui a eu lieu entre temps.

Dans quelques jours, ces acteurs de la société civile entendent se retrouver dans un cadre plus large pour le même appel à, la réconciliation, au dialogue et la paix entre les filles et fils du Bénin surtout pour le retour des exilés et la libération des détenus.

Armelle C. CHABI