Au Bénin, un dossier d’une extrême gravité secoue le milieu des affaires. Madame Gillette de Souza, de la société Ifè, spécialisée dans les bâches climatisées et les places de fête, est accusée d’une fraude d’envergure. Elle a été arrêtée et présentée devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Terroristes (CRIET) puis déposée en prison. Elle a comparu le vendredi 28 février dernier.
Il y a eu de l’électricité dans l’air à l’audience du vendredi 28 février à la CRIET. Des déballages, il y en a eu. De sources judiciaires, Madame Gillette de Souza est devant la justice pour « une affaire de faux bons de commande » émis par l’État, ainsi que de « faux chèques du Trésor public ».
Selon les mêmes sources, les « faux documents » ainsi mis en cause auraient été fabriqués par la prévenue dans le but d’extorquer une somme colossale de plus d’un (01) milliard de francs CFA.
C’est ainsi que suite à une plainte, les autorités judiciaires ont adressé à Madame Gillette de Souza des convocations auxquelles elle n’aurait jamais déféré. Après quelques jours d’enquêtes, la patronne de la société Ifè a été arrêtée à son domicile le dimanche 23 février 2025. Elle a été placée en garde à vue puis présentée devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Terroristes (CRIET), où des preuves accablantes ont été réunies contre elle.
À l’issue de sa première comparution, la patronne de la société Ifè a été immédiatement incarcérée. Selon nos informations, à l’audience du vendredi dernier qui était la deuxième comparution à la CRIET, il y a eu de l’électricité dans l’air. Le juge a fait une confrontation entre la prévenue et l’un de ses anciens proches actuellement en France… Ce dernier a fait des déballages sur dame Gillette de Souza.
Des interrogations sur la sécurité des fonds publics et les mécanismes de contrôle !
A la question de savoir l’usage qui a été fait du plus du milliard en question, la prévenue a fait savoir que les sous ont été investis en bourse et permis aussi d’acheter une résidence en Europe. Le juge a réclamé les documents. C’est alors que dame Gillette de Souza a plaidé afin que la Criet la libère pour qu’elle aille chercher lesdits documents hors du pays. Dans la salle, une autre personne à qui la prévenue reste devoir a invité le juge à ne jamais la libérer car, selon lui, elle pourrait se volatiliser dans la nature, une fois libre de ses mouvements. La Criet n’a pas alors cédé à la demande de mise en liberté de dame Gillette de Souza.
Ce scandale met en lumière une fraude d’une ampleur inédite dans le milieu des affaires et soulève des interrogations sur la sécurité des fonds publics et les mécanismes de contrôle.
Cette semaine, la prévenue devrait comparaitre dans un autre dossier au tribunal de Cotonou, apprend-on.
A.C.C.