Christhelle Houndonougbo, de la communication à la politique

Politique

Le monde célèbre la femme au cours du mois de mars. Et quand on parle de Gnonnou zogbin (femme lumière), on pense à elle. Christhelle HOUNDONOUGBO, comme c’est d’elle qu’il s’agit est Juriste Communicatrice de formation. Elle a une passion pour le sport, le football en particulier qui a fait d’elle une journaliste sportive à la 2ème chaîne privée du Bénin (LC2) et à l’Office de Radio diffusion et Télévision du Bénin (ORTB). Outre sa formation de base, Christhelle a eu droit à d’autres formations complémentaires notamment en journalisme.

Le monde célèbre la femme au cours du mois de mars. Et quand on parle de Gnonnou zogbin (femme lumière), on pense à elle. Christhelle HOUNDONOUGBO, comme c’est d’elle qu’il s’agit est Juriste Communicatrice de formation. Elle a une passion pour le sport, le football en particulier qui a fait d’elle une journaliste sportive à la 2ème chaîne privée du Bénin (LC2) et à l’Office de Radio diffusion et Télévision du Bénin (ORTB). Outre sa formation de base, Christhelle a eu droit à d’autres formations complémentaires notamment en journalisme. Elle a occupé des postes liés à la communication, relations publiques et coopération internationale au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique devenu après ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique, de la formation technique et professionnelle. Dans cette position, elle a eu à côtoyer dans les séminaires, les forums et conférences d’éminents professeurs d’universités d’Afrique et du monde. « En dehors de ma rigueur personnelle, j’ai appris la rigueur scientifique». Depuis deux mille neuf, Christhelle occupe le poste de Conseiller Technique aux Sports au Ministère de la Jeunesse des Sports et des Loisirs. De la communication ou du journalisme à la politique, découvrons Christhelle Houndonougbo.

Comme tout être humain, Christhelle a des qualités et des défauts. Toutefois, elle s’imprime des règles de conduite pour parvenir à de bons résultats. La loyauté, le travail bien fait, la rigueur, sont quelques-unes des valeurs que prône la jeune femme au teint noir d’ébène. « Je pense que dans la vie quand vous ne vous fixez pas des règles de conduite vous n’avez pas de bons résultats et vous n’arrivez pas à bon port non plus. Je suis tout simplement une femme de principe qui prône certaines valeurs » nous confie t- elle, toute souriante. Les yeux palpitants derrières ses verres correcteurs bien ajustés, Christhelle raconte à cœur ouvert son expérience professionnelle. « Après ma formation de base, je me suis essayée dans le journalisme où j’ai eu la chance d’intégrer LC2 en tant que journaliste reporter sportif et animatrice pendant quatre années de l’émission sportive sur cette même chaine ».
Après son départ de cette 2ème télévision privée du Bénin, C’est la chaîne nationale qui va accueillir la passionnée du cuir rond. Elle y est restée pendant une année pour faire valoir ses compétences toujours au niveau du desk sport. A l’ORTB Christhelle a travaillé aux côtés des professionnels du sport comme Mr Alex Chodaton lors d’un mondial, et du Conseiller à la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication, Mr Souleymane Ashanti. « J’ai fais une bonne expérience à l’ORTB avant de me retrouver par la force des choses au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique » témoigne avec nostalgie, Christhelle. La sportive a aussi évolué depuis près de vingt ans dans l’arbitrage du football à l’échelle nationale et internationale. « J’ai été toujours une passionnée du sport et la nature ayant compris mes aspirations propres je me suis retrouvée avec la bénédiction du Président YAYI BONI au Ministère de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs » confie la jeune femme de nationalité béninoise. Comme quoi, le hasard n’existe pas.

Autres expériences enrichissantes

Saluant au passage le Professeur Dorothée Sossa qui l’a fait attaché de presse en son temps avant d’être promue par le Professeur Bagnan pour qui, Christhelle a une pensée particulière, la jeune femme des Collines a été maintenue au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique par d’autres ministres de tutelle qui se sont succédés. « Je suis restée avec les Professeurs Mathurin Nago, actuel président de l’Assemblée Nationale puis Vicencia Boko. Outre ces responsabilités, elle a eu à diriger l’unité focale de lutte contre le VIH/Sida du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Ce poste lui a donné le privilège d’être en contact avec la jeunesse, même après la fusion du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique avec celui de l’Enseignement Technique. « J’étais avec les étudiants et les élèves. J’ai fais une très bonne expérience, car on avait initié en son temps une activité qui n’existe plus aujourd’hui et qu’il va falloir relancer ou réitérer. C’est la marche des femmes pour la lutte contre le VIH/SIDA. Nous avons fait trois éditions avant mon départ de ce ministère. Cette activité permettait de faire prendre conscience aux femmes de ce que c’est que le Sida » raconte le Conseiller. J’ai eu la chance de faire participer Mme Marguerite Kérékou pour la première édition, Mme Chantal Yayi, pour la 2ème et la 3ème édition » témoigne la combattante.
Très engagée dans la lutte contre cette vilaine maladie, Christhelle se désole de ce que ces derniers temps la lutte contre le VIH/Sida semble s’être arrêtée. Au niveau de l’enseignement supérieur, informe-t-elle, « on avait un plan d’action qui était validé chaque année en matière de lutte contre le VIH/Sida au niveau central, au niveau des directions décentralisées ou déconcentrées, au niveau également universitaire. Mais au niveau des universités, des écoles, des séances de sensibilisation, de dépistage, de mise à disposition des préservatifs étaient organisées.
Le départ de cette femme déterminée pour la réduction de l’infection du VIH en milieu universitaire et scolaire a mis fin à cette activité de sensibilisation. « Après mon départ du ministère quelqu’un d’autre a pris le relais et fais bien le travail. Mais la marche a été délaissée. Or, cette activité me tenait à cœur » témoigne-t-elle. Toutefois, conseille Christhelle, « nous devons continuer la veille en matière de lutte contre le VIH/Sida parce qu’avec la fièvre Ebola et la fièvre Lassa on parle de moins en moins du VIH/SIDA.

Femme talentueuse Christhelle est également présente dans les œuvres, humanitaire et sociale. « J’accompagne les jeunes dans la mesure de mes possibilités à aller à l’école, à se procurer et se créer des opportunités à long terme, à organiser des activités de loisirs pour les enfants » informe-t-elle.

De la communication à la politique

Militante dans le CPP de M. Evariste Adda, Christhelle Houndonougbo est la Secrétaire nationale à la communication de ce parti politique. Le CPP fait partie intégrante de la mouvance présidentielle. « Depuis 2006, nous y sommes et nous y resterons jusqu’à la fin du mandat du président Yayi Boni. Nous travaillerons en réalité à perpétuer, à garder l’héritage du président Yayi Boni en ce qui concerne les actions de développement menées au cours de son mandat dans notre pays. Nous sommes clairs là-dessus. Aujourd’hui, quand on fait le bilan, il est vrai qu’en dix ans tout ce qui est mené comme action de développement n’est pas rose mais nous pensons qu’il y a eu énormément d’efforts de la part du régime en place » reconnaît la militante. Elle soutient vivement qu’en ce qui concerne le règlement des problèmes auxquelles les différentes couches sont confrontées, qu’un grand effort est fait par le gouvernement en place dans la résolution de ces maux. Jamais au Bénin, on a vu des actions allant dans le sens de l’autonomisation de la femme, l’entrepreneuriat des jeunes. La mouvancière reconnaît les énormes actions du gouvernement non pas parce que les résultats sont déjà fleurissants mais parce qu’il y a eu des bases qui sont posées. « Quand nous faisons le tour, quand nous questionnons les femmes surtout celles du monde rurale, nous nous rendons compte quand même que les actions les ont touchées. Quand je prends le domaine de la santé par exemple, nous pensons que les femmes ont été sécurisées par le régime du Dr Yayi Boni à travers la gratuité de la césarienne. Au niveau de l’éducation nous pensons aussi que le chef de l’Etat a donné un plus à l’éducation malgré l’énormité des problèmes qui persistent et auxquels le gouvernement du Dr Yayi s’évertue à trouver des solutions idoines. Nous sommes rassurés que nous militons au sein d’un régime qui a à cœur le développement du pays et le bien être des béninois. Je pense qu’il faut le dire en reconnaissant qu’il y a encore beaucoup d’efforts à faire. L’attitude qui consiste à ne pas voir, à ne pas entendre et à ne pas dire n’est pas de mise chez nous. Bien entendu qu’il faut améliorer là où nous avons trébuché pour permettre au Bénin d’amorcer le développement. »

Femme et élection législative

Candidate sur la liste FCBE dans la 9eme circonscription électorale, Christhelle fait l’amer constat que les femmes ne se battent pas assez pour leur positionnement sur les listes malgré les efforts du gouvernement et de certaines structures. « Depuis quelques années, nous avons des structures d’Etat, des Ongs et des Institutions qui sensibilisent, mènent des actions permettant aux femmes de se retrouver sur le terrain politique et mieux d’être positionnées sur les listes en cas d’élection. Mais je fais le constat amère que les listes pour ces élections législatives par exemple, donnent l’impression que le travail fait n’a pas porté ses fruits » rappelle Christhelle parce que les femmes sont pas représentatives sur les listes des élections législatives.

L’air un peu révolté, elle lance « cela doit nous amener à nous poser des questions, à nous demander si nous avons fait la bonne sensibilisation. Par quel bout nous devons commencer pour escompter des résultats ? Devons-nous continuer à répéter les mêmes slogans en réclamant la parité dans un domaine donné sans l’obtenir ? Il va falloir que nous puissions prendre du recul en nous posant la question de savoir si nous menons la bonne lutte ou est ce le bon combat que nous menons ou est-ce que c’est la communication que nous faisons qui n’est pas appropriée ? Est-ce que nos vis-à-vis que sont les hommes, ne se sentent pas bousculer par les femmes ? Est-ce que les hommes ne pensent pas que les femmes mènent une guerre en matière de positionnement ? Et si nous, en tant que femme, ne voulons pas utiliser notre statut de femme pour des résultats sans efforts ? « Je le dis parce que quand on fait le bilan de toutes les actions qui ont été menées pour améliorer les conditions de vie des femmes ou leur meilleure représentativité sur les listes et qu’aujourd’hui, nous en sommes là c’est qu’il y a un problème et ce problème il va falloir l’identifier et lui trouver des solutions idoines. Consciente de ce que certaines femmes n’apprécieront ou ne partageront pas son point de vue, Christhelle précise, qu’il va falloir que les femmes se regardent en responsable et fasse un bon débat. Le débat de savoir si les femmes sont prêtes à s’engager dans certains domaines d’activités dont la politique. « Je ne veux pas occulter les difficultés auxquelles la femme est confrontée en matière de politique. Je suis avec les hommes politiques et reconnaît que c’est énormément difficile de se faire une place parmi eux.

L’impression de Christhelle des femmes est qu’elles pensent que dès lors qu’elles sont femmes, alors elles sont le sexe faible et que cela leur donne déjà droit à tout. « Il faut militer aujourd’hui pour pouvoir mériter sa place sur une liste électorale. Elles sont rare sur les listes, celles qui militent qu’en serait il de celle qui ne militent pas ». Pour cela il faut se battre et faire la veille » conseille Christhelle. Pour elle, la veille est indispensable et importante parce que le matin, on peut vous dire que vous occupez une position donnée sur la liste et dans l’après midi le nom peut ne plus y être.
Aux femmes qui ne militent presque pas, le problème reste entier selon elle.
Charmante et élégante, Christhelle a pour met préféré la pâte noire connue sous l’appellation de « télibô » accompagnée de la sauce légume simplement cuisinée. En plus du sport elle aime beaucoup la lecture. Christhelle conseille à la jeunesse de s’affirmer par le travail et le travail bien fait.
Elle passe par notre tribune pour faire un clin d’œil à la femme résolument engagée à construire un monde plus juste et prospère.