Relecture du code électoral à l'Assembéle nationale : Ça chauffe à l’hémicycle, séance plénière suspendue…

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Au Bénin, à l’Assemblée nationale, la séance plénière sur les lois portant modification du code électoral vient d’être suspendue par le président Louis Vlavonou. Le président Vlavonou a suspendu la séance plénière pour « accorder les violons » suite aux demandes insistantes de députés du groupe parlementaire Les Démocrates de disposer d’un support pour suivre les amendements. « monsieur le président je ne suis pas ….» , a martelé Joël Godonou du groupe parlementaire Les Démocrates, rapporte bip radio.

L’élu du groupe LD estime que les députés ont droit à des copies des amendements que lisait Orden Alladatin, président de la commission des lois quand il l’a interrompu. Après une brève discussion, Louis Vlavonou a décrété une suspension de 05 minutes. Il faut préciser que la séance plénière est retransmise en direct.

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Au cours des débats,  le député Arifari  Bako a soulevé une questions préjudicielle. Selon le député BR, les députés à travers leurs  deux propositions de loi portant modification du code électoral se sont éloignés des consignes de la cour constitutionnelle qui demande de rétablir l’égalité entre les maires et les députés pour le parrainage. Le député BR a été soutenu par  quelques députés dont Eric Houndété,Nouréni Atchadé. Ils ont sollicité une suspension de la séance.

D’autres députés ont réagi contre la déclaration de l’He Arifari Bako. Le président de l’institution parlementaire Louis Vlavonou a pour couper court à la polémique,  décidé que  les débats continue parce que l’ordre du jour est bien clair, dit-il.

Les conditions de candidatures à la présidentielle corsées

Il faut souligner que la commission des lois a reçu et accepté des amendements du député Augustin Ahouanvoebla en ce qui concerne les conditions de candidatures à l’élection  présidentielle. Il s’agit notamment des parrainages. L’article 132 nouveau dispose que  tout duo candidat à la fonction de président et vice-président devra être parrainé par au moins 15 % de l’ensemble des élus députés et maires. Quant à l’ancienne loi, c’est 10 % .

L’ article 132 nouveau  dispose également  que les 15 % de parrains doivent provenir d’au moins 3/5 de l’ensemble des circonscriptions électorales législatives. Aussi, un député ou maire ne peut parrainer qu’un candidat membre ou désigner un seul candidat du parti sur la liste duquel il a été élu.

L’article précise qu’en cas d’accord de gouvernance  avant le dépôt à la Cena des candidatures à l’élection présidentielle, le député ou maire peut parrainer un candidat de l’un ou l’autre des partis signataires de l’accord.

Au cours des débats qui ont été très houleux, le député Augustin Ahouanvoébla a dénoncé  le fonctionnement actuel de la démocratie. « Quelle est cette démocratie où c’est la minorité qui doit dicter sa loi dans un parlement ? », a réagi le député de la 20è circonscription électorale qui fait certainement allusion au vote du vendredi 1er mars 2024 où « la minorité a jubilé, a chanté l’hymne national », après le rejet de la proposition de loi portant révision de la constitution.

« Quand nous allons finir ce qui est déposé, le peuple sera heureux de savoir que n’importe qui ne peut plus se lever dans un coin pour créer un parti et dire qu’il est chef de parti », a fait savoir Augustin AHOUANVOEBLA

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