Bénin : Bassila et Djougou tristement célèbres en matière de violence sur les filles et les femmes

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Le département de la Donga continue de s’illustrer négativement en matière de violences basées sur le genre  notamment  dans les   communes de Bassila et Djougou où le phénomène s’est accru en dépit des sensibilisations, a indiqué Alassane Sabi Karim, Chef service du genre, famille et enfant à la direction départementale en charge des affaires sociales de la Donga  au cours d’une entrevue  accordée à l’ABP.

 

Les violences basées sur le genre  ont la peau dure dans la Donga. En 2019, confie Alassane Sabi Karim,  121  cas de coups et blessures, 26 cas d’harcèlement sexuel, 29 cas de viols, 47 cas d’enlèvement et séquestration, 27 cas de détournement de mineurs, 24 cas de mariage forcé, 43 cas de traite des enfants, 206 cas de spoliation des droits et 209 cas de harcèlement moral ont été enregistrés dans le département. « Lorsqu’on détaille ces chiffres vous  constatez que la commune de Bassila est tristement en tête, suivie de celle de Djougou », fait-il observer.

Outres les actions menées par les services d’écoutes des centres de promotions sociales des différentes communes de la Donga, 76 séances de sensibilisation ont été menées en 2019 et ont permis d’impacter plus de 5440 personnes. « Malgré ces actions les cas de  violences évoluent chaque année. Mais les textes existent et prévoient de sévères sanctions contre les auteurs de ces violences », a rappelé Mr Alassane.

Les causes du phénomène, explique-t-il, sont aussi complexes que profondes et sont liées aux pesanteurs sociales, la pauvreté, l’ignorance, les mariages précoces et l’alcoolisme. En plus, des sensibilisations, des démarches sont souvent entreprises pour la résolution à l’amiable de certains de ces cas.

Cependant, la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles reste un défi  majeur à relever  dans le département de la Donga.

 

S.E.

 

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