Suite à sa participation à la 2eme Conférence internationale de la CEDEAO sur la fièvre de Lassa : Basile Badjito décerne un satisfecit total au DG/OOAS, Dr AÏSSI

Santé & Culture

(<< J’ai vu son maître Patrice Talon en lui>>, dit-il)

Du 8 au 11 Septembre 2025, le Béninois Basile K. Badjito, Tradipraticien, Président de la Fédération des Associations Nationales des Acteurs de la Médecine Traditionnelle du Bénin ( FANAMETRAB), a pris une part active aux travaux de la 2ème conférence internationale de la CEDEAO sur la fièvre de Lassa, tenue dans la capitale ivoirienne. Il fait , ici, le bilan de cette participation en qualité de personne ressource. Entretien.

Monsieur BADJITO, de votre participation à cette conférence internationale que cette question cruciale de la santé publique , avez-vous eu l’impression que les fruits on tenu la promesse des fleurs ?

Basile BADJITO: Je suis très fier de mon pays et de moi-même. Tout s’est bien passé à
Abidjan. Déjà le lundi 8 septembre on a eu droit à une impressionnante cérémonie d’ouverture et la conférence des décideurs. On a noté la présence du 1er Ministre ivoirien, le ministre de la santé, les ministres de la santé d’autres pays, des partenaires, des scientifiques, des personnes ressources. Ce qui m’a beaucoup impressionné, c’est que les enjeux autour de la médecine traditionnelle ont fait la quintessence de cette conférence internationale. La médecine africaine doit avoir un nom, elle doit retrouver sa place au même titre que les médecines chinoise, indienne, occidentale. Avec des échanges très riches et de haut niveau. Tout ceci est le fruit du leadership du directeur général de l’OOAS, l’Organisation Ouest Africaine De la Santé, notre compatriote Dr Melchior Aissi. En plus d’une bonne organisation, il a tenu un discours révolutionnaire, un discours qui donne de l’espoir à la médecine africaine en général et à un celle de l’Afrique de l’ouest en particulier. Et surtout il a insisté sur le fait que les résolutions d’Abidjan ne doivent en aucun cas être rangées dans les tiroirs. Comment sortir des produits de meilleure qualité, efficaces, aux normes scientifiques internationales, comment organiser des ripostes conséquentes en matière de lutte contre les ravages de la fièvre de Lassa.

On peut alors en conclure que vos batailles pour redorer le blason de la médecine traditionnelle ont payé !?

Au regard de ce qui s’est passé à Abidjan du 8 au 11 septembre, j’ai eu la preuve que je n’ai pas prêché dans le désert. C’est depuis beaucoup d’années qu’ensemble avec mes pairs, nous nous battons pour redorer le blason de la médecine traditionnelle africaine. Après deux jours consacrés au lancement et à la conférence des décideurs, nous avons eu deux autres jours de travaux en ateliers , d’intenses travaux en groupes. Au sein des panels, les échanges ont été intenses, riches, parfois houleux, entre scientifiques, personnes ressources et d’autres acteurs partenaires de l’OOAS. A l’hôtel Omono où j’ai activement pris part aux travaux en ateliers, les panels ont été scindés. Après nous avons exposé les rapports en plénière et validé la synthèse des resolutions . Nous avons surtout travaillé sur les solutions que peut apporter la médecine traditionnelle à une riposte africaine contre la fièvre de la lassa. Des résolutions importantes, concrètes et applicables ont été prises. Tout cela a été transmis au DG/OOAS et son équipe. Nous avons insisté sur la reconnaissance dont la médecine traditionnelle et les médecins traditionnels doivent faire l’objet, dans les dispositifs de la santé publique. Nous avons fait des débats de taille. Imaginez vous-même. Face à des universitaires de plusieurs disciplines (médecins, biologistes, anthropologue et bien d’autres catégories), j’ai défendu la médecine avec détermination, avec le franc-parler que vous me connaissez. Je ne suis pas parti vendre de la moutarde. J’ai tenu, vous savez c’est une rencontre de très haut niveau international où de très grandes résolutions sont validées. Je peux déjà vous dire, avec fierté, que dans les résolutions, les médecins traditionnels ont été pris en compte dans ce pôle qui travaille à renforcer le dispositif de riposte contre la fièvre de Lassa. Je suis confiant quant aux chances de mise en œuvre de ces résolutions.

Vous êtes visiblement en phase avec le DG/OOAS pour la mise en œuvre , car c’est son credo, lui-aussi.

 

Je suis très confiant avec cette équipe que j’ai vu à l’œuvre, équipe conduite par le DG Melchior Aissi. Le DG lui-même a dit publiquement que, plus jamais, les dossiers ne seront mis dans les tiroirs, que les résolutions prises seront effectivement traduites en actions concrètes pour que la médecine d’hier soit restaurée. Il a d’ailleurs déclaré que lui-même est docteur en médecine moderne, mais qu’il reconnaît la valeur, la puissance, l’efficacité de la médecine africaine, celle que nos ancêtres nous ont léguée. Et qu’il est temps que l’Afrique se lève pour formaliser sa propre médecine afin d’établir une franche et respectable collaboration avec la médecine conventionnelle.

Avez-vous ressenti une fierté particulière de voir un Béninois réussir une telle opération à l’échelle mondiale ?

Le DG de l’OOAS, il est à l’image de son maître. J’ai vu le Président Patrice Talon en lui. L’homme qui aime ce qui est bien, ce qui est propre, l’homme rigoureux. J’ai vu l’organisation de cette deuxième conférence internationale de la CEDEAO sur la fièvre Lassa à Abidjan, c’est une réussite totale. C’est un honneur pour toute la nation béninoise. Tout béninois qui a, en lui, la fibre patriotique, doit soutenir les actions du DG/OOAS. Des participants et pas des moindres, ont martelé qu’ils n’ont jamais vu ce degré d’engagement pour la mise en œuvre des résolutions. Ils ont dit que le style du DG/OOAS tranche avec l’ancienne méthode où les mêmes résolutions revenaient pour être rangées dans les tiroirs. On a quelqu’un aujourd’hui qui fait bouger les lignes. Le président Patrice Talon a donc su choisir quelqu’un qu’il faut, à la place qu’il faut pour honorer notre pays à la tête de l’organisation ouest africaine de la santé. Dr Melchior Athanase Aissi est un homme de goût et de rigueur comme son maître le président Patrice Athanase Guillaume Talon. J’en suis très fier. J’ai été très heureux d’avoir été invité à cette conférence internationale en qualité de personne ressource. J’exprime toute ma reconnaissance à l’endroit du DG/OOAS et de toute son équipe.

Votre Message à l’endroit de la famille des tradipraticiens,

La balle est une fois encore dans notre camp. Nous devons, nous , tradipraticiens, nous prendre définitivement au sérieux. Le management du Dr Aissi à la tête de l’OOAS est une chance pour la médecine africaine dont nous sommes les praticiens. Je fais confiance à mes pairs tradipraticiens. Aujourd’hui, dans notre pays, nous avons fait un sérieux travail d’assainissement et de professionnalisation qui donne ses fruits. Le tradipraticien béninois aujourd’hui, n’est plus comme avant, il est digne et plus professionnel. Les brebis galeuses ne manquent pas. Mais les choses ont évolué. Tous derrière le DG/OOAS pour une médecine africaine respectée.

Réalisation: S.E.