Ce vendredi 7 mars, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réitéré son appel à une trêve dans les airs et en mer en Ukraine, après une nouvelle nuit de bombardements russes massifs. Au moins 58 missiles et 194 drones russes ont visé des infrastructures énergétiques ukrainiennes au cours de la nuit du 6 au 7 mars.
Pendant la nuit de jeudi 6 à vendredi 7 mars, l’Ukraine a été visée par au moins 58 missiles et 194 drones russes, a indiqué l’armée ukrainienne. « Des avions de chasse, en particulier des F-16 et des Mirage 2000, ont également été impliqués. Il est à noter que les chasseurs français, arrivés en Ukraine il y a seulement un mois, ont participé pour la première fois à repousser une attaque aérienne ennemie », a précisé l’armée ukrainienne. Selon cette source, cette « attaque combinée » a ciblé principalement des « sites de production de gaz » en Ukraine.
Les Mirage 2000 sont intervenus pour parer cette attaque massive, avec une double ambition, souligne le général Bruno Mignot de l’armée de l’air : détruire les drones adverses et éloigner les chasseurs bombardiers russes. « C’est la mission d’un avion de défense aérienne comme le Mirage 2000 de pouvoir menacer un autre qui envoie des missiles. Après, ça dépend de la distance qu’il y a entre ces deux aéronefs, puisque après ça dépend de la détection du radar et de la capacité des missiles de pouvoir répondre à tel ou tel avion qui envoie des missiles. Mais c’est parfaitement possible. Ça oblige les Russes à tirer en « stand-off », c’est-à-dire à distance de sécurité, pour éviter, en tirant leur missile, de se mettre en position d’être tiré », explique le général Mignot au micro de Franck Alexandre, journaliste défense de RFI.
Dans un communiqué, l’armée de l’air ukrainienne a ajouté avoir abattu au moins 134 de ses cibles, dont 34 missiles et 100 drones, notamment grâce à des unités mobiles, des missiles antiaériens et des équipements de brouillage électronique.
Zelensky renouvelle son appel à la trêve, Erdogan abonde
À la suite de cette attaque, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réitéré son appel à une trêve : « Les premières étapes pour établir une paix réelle devraient être de forcer la seule source de cette guerre, c’est-à-dire la Russie, à mettre fin à de telles attaques », a écrit Volodymyr Zelensky dans un message sur X, en demandant une « interdiction » de l’usage « de missiles, de drones à longue portée et de bombes » aériennes.
« Nous soutenons l’idée d’établir un cessez-le-feu le plus rapidement possible et de cesser les attaques dans les airs et en mer comme mesure de confiance entre les parties », a réagi le président turc Erdogan, proposant de nouveau d’accueillir des pourparlers entre la Russie et l’Ukraine.
Pour sa part, dans un communiqué, le ministère russe de la Défense a assuré avoir frappé pendant la nuit des « infrastructures énergétiques et gazières » alimentant le « complexe militaro-industriel » ukrainien.
Cette nouvelle vague de frappes intervient après la suspension cette semaine, en pleines tensions entre Kiev et l’administration du président américain Donald Trump, de l’aide militaire des États-Unis et du partage de renseignement américains avec l’Ukraine. Ces mesures font craindre un fort affaiblissement des capacités de défense antiaérienne ukrainiennes face aux fréquents et meurtriers bombardements russes.
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