Après les mesures d'allègement prises en conseil des ministres : Anselme Amoussou demande au gouvernement des aides supplémentaires pour plus de soulagement

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Le gouvernement a pris des mesures contre la cherté de la vie provoquée par la flambée des prix sur le marché local le mercredi 23 mars 2022. Cette réunion gouvernementale a fixé les prix des denrées alimentaires pour une période de trois mois.  La Confédération des Syndicats Autonomes du Bénin donne sa position et interpelle le gouvernement qu’il puisse faire en sorte que le mandat soit effectivement du social.

«La CSA Bénin salue les mesures qui ont été prises parce que ce sont des mesures qui vont apporter une petite modification positive dans la situation que nous avons vécues, que les populations vivent » a déclaré Anselme Coovi Amoussou, Secrétaire Général de la Confédération des Syndicats Autonomes du Bénin (CSA Bénin) reçu par Radio Sêdohoun 97.4. Malgré ces mesures de soulagement prises par le  gouvernement, la CSA-Bénin invite l’Exécutif à des aides supplémentaires. « Nous sommes obligés de demander au gouvernement de faire un effort supplémentaire parce-que ce n’est pas encore suffisant ….regardez par exemple le lait, le pétrole…nous avons besoin que le gouvernement fasse un effort supplémentaire surtout que les mesures qui sont annoncées ne sont pas encore une réalité sur le terrain». Le SG/CSA Bénin fait remarquer que non seulement ces mesures sont dans une barre minimale et ne sont pas encore authentiques sur les lieux de vente. Dans son appel au gouvernement il évoque le  besoin d’organiser un suivi dans l’application, de  même qu’une veille citoyenne. Et pour ce faire, la CSA Bénin demande au gouvernement de mettre ces différents moyens en branle.

Desserrer le pouvoir d’achat

Malgré la batterie de mesures mise en place des cris de cœur ne cessent de parvenir au gouvernement en raison de son caractère insuffisante. «Quand vous souffrez… et que la souffrance est démesurée les solutions qu’on vous apporte peuvent être insuffisant. C’est ce qui arrive aujourd’hui, la CSA-Bénin demande que le gouvernement  puisse regarder dans quelle mesure il pourrait  et que dans les allègements qui sont annoncés, dans les subventions qui sont annoncés, des produits qui sont de grande consommation l’essence nous utilisons,  l’essence est une grande consommation  par les couches les plus vulnérables …quand nous sommes dans un contexte de pauvreté on ne peut que souhaiter que le pétrole également soit dans les mesures qui sont annoncées, regardez,  le gaz » . Le SG Anselme Amoussou parle de l’utilité de réclamer quand le besoin se pointe : « quand vous êtes dans l’urgence il est bien que vous ne pouvez pas aller à pas de caméléon ; c’est vrai  que nous sommes exigeants, c’est vrai que nous ferons paraître insatiable aux yeux de certaines personnes mais il faut comprendre que c’est la situation qui nous le  demande ». Cette requête n’est pas une précipitation mais des appels d’urgence. Il invite le gouvernement à prendre toutes les mesures pouvant  permettre de desserrer le pouvoir d’achat. « nous pouvons avoir l’œil d’un mendiant mais nous n’avons aucun gêne à demander des choses supplémentaire pour nous soulager, pour soulager les populations» fait-il savoir. «Le citoyens moyen qui a son SMIG de 40 milles fcfa ne peut pas se satisfaire des mesures annoncées par le gouvernement ; ce n’est pas de l’ingratitude mais c’est une exigence qui est imposé par les conditions de vie de travail aujourd’hui », a-t-il indiqué. «Nous avons toujours la main tendue, une main tendue raide qui réclame encore plus pour un gouvernement qui a lui-même décidé de faire du mandat quelque chose de massivement social».

La participation du gouvernement et sa  démarche s’avère primordiale

En tant qu’acteur social Anselme Amoussou demande au gouvernement qu’il puisse faire en sorte que le mandat soit effectivement et massivement social.  Anselme Amoussou  n’a pas manqué de saluer le gouvernement pour avoir été à l’écoute et qu’elle puisse conscientiser et s’orienter vers une démarche inclusive dans la gestion de la situation que nous vivons aujourd’hui. « Nous n’avons aucun intérêt à passer de temps à faire le procès du gouvernement nous avons plutôt intérêt chacun à jouer notre partition pour que la gestion de cette crise soit une gestion collégiale.» souligne-t-il.

Pour, le secrétaire général  de la CSA Bénin, pour que cette gestion soit une implication de tous, la participation du gouvernement et sa  démarche s’avère primordiale. «Le ministère du commerce n’est pas en mesure de couvrir convenablement tous nos marchés pour discipliner les commerçants qui seraient  tenté de biaiser …ses mesures » a-t-il souligné. Ainsi, pour l’application réelle des mesures la participation des syndicats, des travailleurs, des consommateurs, de même que la veille citoyenne sont entre autres des mesures qui doivent être encouragées par le dialogue, des échanges, la circulation de bonnes informations. «Il faut que le gouvernement joue sa partition dans le cadre de ce dialogue dont nous avons besoin pour réussir à sortir d’une telle situation» a-t-il informé. À noter qu’au niveau de la CSA Bénin c’est l’optimisme prudent qui domine les cœurs.«  C’est un peu notre ADN parce que que nous savons que le dialogue peut permettre de sortir tous les impasses, cette démarche du gouvernement ne peut que s’améliorer… nous voulons que cette démarche du gouvernement ne peut que nous accompagner d’où une série de mesures sur lesquelles  nous attendons et pour lesquelles nous devons continuer de l’interpeller… »

M.A.Y.