Presse béninoise : Angela Kpéidja et Pricille Kpogbémè dénoncent le « harcèlement sexuel »

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Dans une déclaration le 1er mai dernier, la journaliste de l’Ortb, Angela Kpéidja sur sa page Facebook, a dénoncé un prétendu  » harcèlement sexuel » dont est victime les femmes journalistes au Bénin. Une autre journaliste actuellement au chômage pour n’avoir pas accepté les avances d’un directeur de télévision a, à travers un visuel, soutenu sa consœur de l’Ortb.

 

Priscille Kpogbeme

Selon le visuel qui circule sur les réseaux sociaux, Pricille Imelda Kpogbémè déclare que sa consœur de l’Ortb n’a pas menti. « Plusieurs de mes contacts sont rentrés dans mon in box et mon demandé si ce que Angela a dit est vrai », a-t-elle indiqué. « Oui c’est vrai, elle n’a pas du tout menti, elle a dit la vérité », a-t-elle soutenu. Pricille Imelda Kpogbémè a dans développement de plus d’une dizaine de minutes parlé de son cas : « Ce qui se passe dans la presse béninoise en ce qui concerne le harcèlement, c’est un problème très très grave. C’est hyper grave au point où vous ne pouvez pas imaginer ce que nous les femmes journalistes, nous subissons » a-t-elle fait savoir ». Pricille Imelda Kpogbémè raconte avoir « donné une gifle à un directeur qui aurait introduit son bras dans sa chemise un jour ».

 

Le harcèlement sexuel en milieu de travail… a encore droit de cité

Quant à, Angela Kpeidja, la première à dénoncer le harcèlement sexuel, elle déclare :  « j’ai faill.. je l’ai fait mais je reviens encore plus forte… », Écrit-elle sur sa page facebook.
Dans son post elle raconte ; « Ça m’a rongé toute la journée puis j’ai décidé de mettre les pieds dans les plats. Tant pis…Une fête disent-ils de travail, alors même que le travail, dans mon milieu est totalement décousu. Le harcèlement sexuel en milieu de travail, même à mon âge a encore droit de cité avec des humiliations de tout genre y compris la baisse de l’estime de soi. Et ça, du plus haut vers les petits chefs de bas étages que sont les rédacteurs en chef et sous chefs. Et dire qu’il y a des femmes parmi nous qui se laissent faire. Viol, harcèlement moral et sexuel…j’en ai marre. Dites-moi comment on célèbre le 1er mai dans une maison où la religion de tous est devenue le silence dans la frustration? », dénonce –t-elle.

 

Réaction de l’ORTB

Les deux journalistes libèrent ainsi la parole. La télévision nationale ( ORTB) n’a pas tardé avant d’adresser un droit de réponse à une presse en ligne qui a publié la dénonciation de Angela Kpeidja. « Nous voudrions porter à votre connaissance qu’à ce jour, la Direction Générale de l’ORTB n’a reçu aucune plainte portant sur harcèlement moral, sexuel ou pour viol sur un personnel féminin. Des faits qui, s’ils existent, sont suffisamment graves pour être seulement dénoncés sur les réseaux par un agent de l’Office », lit-on dans un droit de réponse de l’ORTB. « Vous auriez aussi su qu’à aucun moment nous n’avons connu d’un dossier de harcèlement sexuel et de viol dans notre entreprise en tout cas pas venant de l’agent. Angela KPEIDJA », souligne ce droit de réponse de la chaine nationale sur un sujet qui fait le buzz sur les réseaux sociaux.

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Armelle C. CHABI

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