Alokpo et le CCCR invitent les acteurs politiques et les béninois à privilégier le dialogue

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Composé des responsables de cultes endogènes, des responsables de l’islam et des confessions chrétiennes, le Cadre de Concertation des Confessions Religieuses ont un seul objectif. Contribuer à l’enracinement de la paix dans le pays. Réunis à l’INFOSEC de Cotonou lundi dernier, ils ont fait une déclaration par rapport à certains sujets de l’actualité.

Composé des responsables de cultes endogènes, des responsables de l’islam et des confessions chrétiennes, le Cadre de Concertation des Confessions Religieuses ont un seul objectif. Contribuer à l’enracinement de la paix dans le pays. Réunis à l’INFOSEC de Cotonou lundi dernier, ils ont fait une déclaration par rapport à certains sujets de l’actualité.
La question relative à la révision de la constitution, la correction de la LEPI et la situation économique du Bénin. Ce sont les sujets sur les quels ces responsables des confessions religieuses se sont prononcés. Placé sous le signe de la paix et de la cohésion sociale, le cadre de concertation joue un rôle important dans la préservation de la paix au Bénin. Selon le secrétaire de ce cadre, Fanou Fulbert, « le cadre de concertation a été mise en place suite à une rencontre organisée par l’ancien président du Bénin à la veille de l’élection présidentielle de 2006. Et si nous avons initié cette rencontre ce jour, c’est pour demander au peuple de rester serein pour que la paix règne pour toujours. Car, lorsque la quiétude du peuple est troublée et que la paix est menacée, il est impossible de vaquer aux activités quotidiennes ». Pour le président Allao de l’église méthodiste et pour les autres, il urge de corriger la LEPI dans le fond et la forme avant d’aller aux élections. Un message est lancé à l’endroit des députés pour organiser un consensus pour la compréhension et la paix ». Ainsi, le pasteur Allokpè par la voix de tous ses frères a exhorté toute la classe politique à dominer les passions, à vaincre la colère et à enterrer la hache de guerre.


Déclaration du Cadre de concertation des confessions religieuses (CCCR)

Considérant qu’à chaque détour de la vie politique dans notre pays, les Confessions religieuses, réunies dans le Cadre de Concertation des Confessions Religieuses (CCR), ont toujours joué d’avant-garde en vue de la paix et de la cohésion nationale ;
Considérant que les Confessions Religieuses constituent une composante à part entière de la société civile ;
Considérant que le Cadre de Concertations Religieuses a pour Mission entre autres :
– De contribuer de façon significative à l’enracinement de la démocratie au Bénin ;
– La méditation et le dialogue social, à l’arbitrage et à la prévention des conflits ;
– La culture de l’amour de paix au niveau des citoyens ;
– L’éducation au civisme ;
– L’instauration d’un Bénin émergeant et stable
– Etc
Le cadre de Concertation des Confessions Religieuses (CCR) s’est réuni ce jour , lundi 30 septembre à Cotonou.
Au cours de cette réunion, le cadre de Concertation des Confessions Religieuses a procédé à une profonde analyse de la situation politique et socioéconomique au Bénin, notamment :
– La question relative au projet de révision de la Loi N° 90-032 DU 11 décembre 1990, portant Constitution de la République du Bénin ;
– La question relative à la liste Électorale Permanente Informatisée (LEPI) ;
– La situation économique du Bénin.
A l’issue de ses travaux, le Cadre de Concertation des Confessions Religieuses a rendu publique la déclaration suivante :

I. De la révision de la CONSTITUTION
Dans son acte constitutif, l’UNESCO déclare : « Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix. »
La sauvegarde de la paix et la cohésion sont à ce prix.
Le CCR se félicite et se rassure que le peuple béninois à toujours su rechercher dans son génie propre, les valeurs de civilisation culturelles philosophiques et spirituelles qui animent les formes de son patriotisme.
Aussi, le CCR invite-t-il l’ensemble de toute la classe politique, les acteurs politiques, toutes tendances confondus, majorité et opposition, à dominer les passions, à enterrer la hache de guerre, et vaincre la colère.
Le CCR estime que le débat qui a cours sur la révision ou non de la Constitution du 11 Décembre 1990 est passionné voire et mérite d’être recentré autour de quelques questions simples.
– Quels avantages à réviser notre Constitution ?
– Quels avantages les innovations apportent-elles ?
– Les options fondamentales sont-elles préservées ?
– Y a-t-il des imperfections dans le nouveau texte proposé ?
– Quelles sont les dispositions prévues pour la mise en œuvre de la révision ?
La constitution étant la loi des lois, applicable à toute la Nation, aux dirigeants comme citoyens, le CCR estime qu’il n’y a pas péril à la réviser et exhorte les acteurs politiques, le peuple béninois tout entier à recentrer le débat, à privilégier le dialogue paisible, a taire les suspicions et la guéguerre, à privilégier l’intérêt supérieur de la Nation.
La révision de la constitution se fera pas dans la rue, mais à l’Assemblée Nationale.
Si le ¾ des députés votent le référendum aura lieu. Si les 4/5 votent la constitution sera réviser sans référendum.

II. De la liste Electorale Permanente Informatisée (LEPI)

Après les dernières consultations électorales ayant permis d’élire le Président de la République et de renouveler le Parlement, notre pays a frôlé la catastrophe du fait de la Liste Électorale Permanente Informatisée (LEPI) qui est contestée en raison des insuffisances qu’elle comporte. Il faut à tout prix corriger avant toute opération électorale.
III. De la situation socioéconomique

L a situation socioéconomique que traverse notre pays depuis quelques temps ne saurait laisser le Cadre de Concertation des Confessions Religieuses indifférent.
Les populations sont en effet de plus en plus nombreuses à se plaindre de la précarité dans laquelle elles vivent. Ceux d’entre nous qui travaillent aujourd’hui dans n’importe quel secteur d’activité doivent redoubler d’ardeur au travail, la lutte contre la corruption devra être men »e avec plus d’efficacité. Le CCR invite tous ceux qui détiennent une parcelle de pouvoir à faire un examen de conscience pour qu’ensemble nous puissions sortir notre pays de l’ornière ou il se trouve.
Cotonou, le 27/09/2013

Le Cadre de Concertation des Confessions Religieuses (CCR)