Sous l’impulsion du Président de la Cour constitutionnelle, le Professeur Cossi Dorothé SOSSA, un atelier d’examen, d’étude et d’évaluation des rapports d’activités des élections législatives de 2019 et 2023 ainsi que de la présidentielle de 2021 s’est ouvert ce lundi 15 septembre 2025 à Agoué, dans la commune de Grand-Popo. Cette rencontre, qui rassemble les conseillers et les cadres de l’institution marque une étape décisive dans la préparation des élections générales de 2026.
Organisé dans un contexte de préparation des élections générales de 2026, cet atelier a pour objectif de tirer les leçons des scrutins passés pour renforcer la transparence, la régularité et la crédibilité du processus électoral.


Dans son allocution d’ouverture, le Président Cossi Dorothé SOSSA a rappelé le rôle fondamental de la haute juridiction dans la régulation du processus démocratique et la garantie de l’État de droit. Il a salué les efforts déployés lors des précédentes élections, qu’il a qualifiées de « riches d’enseignements ». Toutefois, il n’a pas manqué de souligner les difficultés pratiques, organisationnelles, juridiques et matérielles rencontrées, appelant les participants à faire preuve d’un esprit critique constructif tout au long des travaux. “Un juriste qui dit oui à tout n’est pas juriste. On ne peut jamais trouver une bonne vérité. Il faut critiquer quand il le faut”, a laissé entendre le Président de la Cour constitutionnelle. C’est un message fort et symbolique. Ce rappel du Professeur SOSSA n’est pas anodin : il s’inscrit dans une dynamique de responsabilisation institutionnelle à l’approche des élections générales de 2026.
Le Secrétaire Général, intervenant à son tour, a rappelé les objectifs du séminaire : Il s’agit pour M. Romuald IROTORI, « d’examiner les approches de solutions qui ont été abordées, analyser ces approches de solutions dans le but de pouvoir anticiper sur les éventuels problèmes que nous pourrons rencontrer dans la gestion des élections générales de 2026 ». Il a exprimé l’espoir que les travaux permettront de relever les défis identifiés et de proposer des solutions concrètes.

La première communication, intitulée « Cadre général du contentieux des élections », a été présentée par le Directeur de la Recherche et de la Documentation, M. Latif SIDI et avait comme moderateur, le vice-président, M. Nicolas ASSOGBA. Le conférencier a centré son intervention sur l’article 110 du Code électoral, qui régit la saisine de la Cour constitutionnelle en matière de contentieux électoral. Il a ensuite recensé cinq contentieux majeurs survenus lors des trois dernières élections: le contentieux relatif à l’inscription sur la liste électorale, le contentieux des candidatures, le contentieux de la campagne électorale, le contentieux du scrutin et le contentieux des résultats.
Les participants ont ensuite suivi le thème: “traitement informatique des données électorales » Il a été présenté par le Directeur du Développement des Systèmes d’Information (DDSI), M.Christian Agonvidé et M. Corentin ADJOVI, expert en informatique et comme modérateur, le conseiller Michel Adjaka. Ils ont mis en lumière les outils numériques utilisés lors du traitement des résultats, les enjeux de sécurisation des données et les perspectives d’amélioration pour 2026.
Les débats qui ont suivi ces communications ont été particulièrement enrichissants. Les participants ont pu cerner les contours des thèmes abordés, poser des questions de fond et proposer des pistes de réflexion. Ces échanges ont permis de confronter les expériences passées aux exigences futures, dans une dynamique de renforcement des capacités institutionnelles.
En adoptant une posture d’auto-évaluation et de redevabilité, la Cour constitutionnelle envoie un signal fort : elle est consciente des enjeux, prête à se remettre en question, et déterminée à assurer des élections apaisées, inclusives et transparentes.
Le séminaire se poursuivra jusqu’au mercredi 17 septembre, avec des ateliers de formulation de recommandations et une synthèse finale attendue pour orienter les futures réformes.
(Avec AP-PCC)