Rentrée scolaire 2025 - 2026 : Baisse du prix des cahiers, budgets serrés, les parents temporisent

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À quelques jours de la reprise des classes, les étals de fournitures scolaires s’emplissent mais la clientèle se fait rare. Entre budgets limités et achats différés, parents et commerçants se préparent chacun à sa manière.

Au Bénin, élèves et enseignants reprennent le chemin de l’école le 15 septembre. Dans la commune d’ Abomey-Calavi, notamment à Cocotomey, l’ambiance reste calme dans la soirée de ce jeudi 11 septembre. Sur certains sites de vente de fournitures scolaires, les vendeuses préparent avec soin les emballages et disposent les couvertures de cahiers sur leurs étals. Cahiers empilés, stylos en vrac etc, tout est prêt, mais la grande affluence tarde à venir. 

 

Inès Atigli, Epse Houétognon, commerçante, en témoigne : « Contrairement aux années précédentes, les parents ne sortent pas vraiment. L’affluence n’est pas grande, même si quelques-uns viennent quand même. Les articles les plus demandés au départ sont surtout les cahiers et les accessoires. » Elle ajoute : « Pour les livres, les parents préfèrent attendre la rentrée afin de savoir exactement lesquels sont au programme». 

 

Malgré la faible affluence, une évolution inattendue retient l’attention des commerçants : le prix des cahiers. « Cette année, nous avons même constaté une baisse du prix des cahiers, et ceux qui avaient du stock ont dû liquider », explique Inès Atigli Epse Houetognon. Le constat est similaire chez Bénédicte Mévi, également vendeuse : « Les clients viennent petit à petit. Nous vendons surtout des cahiers et des stylos. La rentrée n’a pas encore véritablement commencé, nous attendons le démarrage effectif. »

 

Entre baisse ponctuelle du prix des cahiers et budgets serrés

Du côté des familles, les contraintes financières se font sentir. Appolinaire Godonou, jeune frère, a décidé d’apporter son soutien à ses cadets : « C’est la première fois que j’achète des fournitures scolaires pour mes frères et sœurs. J’ai pris trois paquets de 100 cahiers de 200 pages, quelques gommes et stylos, selon les moyens dont je dispose. »  Dans certains points de vente, il y a déjà de l’affluence. Les parents se dépêchent pour s’équiper.  Mais pour d’autres, les achats n’ont pas encore commencé. Hélène Anato, parent d’élève, avoue avec résignation : « Il n’y a pas vraiment d’argent, mais on n’a pas le choix. On se débrouille et on ajoute la prière. Pour ma part, je n’ai encore rien acheté à cause des difficultés. Comme je vends des chaussures, j’ai juste offert des chaussures à mes enfants pour le moment. » 

 

Entre baisse ponctuelle du prix des cahiers et budgets serrés, la rentrée scolaire 2025 s’annonce contrastée. Si les commerçants espèrent encore une ruée dans les prochains jours, de nombreux parents attendent le dernier moment pour compléter les listes, dans l’espoir de mieux équilibrer leurs dépenses.

 

Mireine YAHOUNGO