Visite du président sénégalais au Bénin : L’essentiel à retenir du tête-à-tête entre Diomaye Faye et Talon

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(Talon et Faye s’accordent pour des réformes au sein de l’Uemoa et de la Cedeao)

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye est arrivé à Cotonou dans l’après-midi du mardi 15 juillet 2025 dans le cadre d’une visite de travail. Après les civilités d’accueil, le président sénégalais a eu un tête-à-tête d’environ 2 heures d’horloge avec son homologue béninois. Au terme des échanges, Bassirou Diomaye Faye a fait le point des échanges à la presse. Il a abordé au moins trois sujets majeurs.

La visite du président sénégalais s’inscrit dans le cadre du renforcement des liens d’amitié fraternelle et de coopération entre le Bénin et le Sénégal.

Arrivé à Cotonou dans l’après-midi du mardi 15 juillet 2025, l’ avion du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a atterri à l’aéroport international de Cotonou. Il a été accueilli par le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari, en compagnie d’autres personnalités. 

C’est la première visite de Bassirou Diomaye Faye au Bénin depuis son investiture. À l’issue d’un tête-à-tête avec son homologue béninois Patrice Talon, une déclaration conjointe a été faite. Le président sénégalais a dressé le bilan des échanges. Il informe qu’avec le président béninois, ils s’accordent pour des réformes au sein de l’Uemoa et de la Cedeao. Lire ci-dessous sa déclaration:

« Monsieur le président, je voudrais d’abord vous remercier pour toutes les marques d’hospitalité et le chaleureux accueil qui m’a été réservé ici en terre africaine du Bénin et à ma délégation et vous remercier aussi pour la qualité des échanges que nous avons eus avec un large tour d’horizon de tous les sujets de coopération bilatérale, mais aussi et surtout sur le plan multilatéral avec les défis qui interpellent aujourd’hui notre sous-région.
Dès ma prise de fonction, j’avais entrepris de faire un tour pour présenter mes civilités à mes frères chefs d’État et le Bénin figurait en très bonne place dans le calendrier de ces visites-là. Malheureusement, des contraintes d’agenda et des contraintes extérieures et intérieures au Sénégal, mais aussi d’agenda de votre côté, n’ont pas permis à ce que la visite puisse être déroulée au moment où je le voulais, mais j’avais quand même tenu à vous appeler au téléphone et à vous dire toute l’impatience que j’avais à vous rencontrer. Ce coup de téléphone a déclenché évidemment beaucoup d’amitié entre nous parce que vous avez décroché ce téléphone avec beaucoup de chaleur. Nous avions eu en ce moment une discussion très fructueuse que nous avons continuée aux rares occasions où nous nous sommes rencontrés. Nous avons évoqué évidemment les relations d’amitié et de coopération entre le Bénin qui sont cordiales et très conviviales, même si tous les deux, nous avons relevé que nous pouvons aujourd’hui, en raison de la qualité de la relation, faire beaucoup plus et beaucoup mieux sur le plan des échanges commerciaux.

Nous avons aussi parlé de la situation de la sous-région, tant sur le plan de la Cedeao que sur le plan de l’Uemoa, mais aussi de la situation sécuritaire dans la sous-région qui est très préoccupante. J’en ai profité pour dire toute ma solidarité au président Talon et au peuple béninois frère par rapport aux événements douloureux qui ont pu survenir dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et lui témoigner le soutien du Sénégal dans ces moments-là pour lesquels nous nous trouvons aussi tout autant atteints. Nous avons aussi parlé de l’Uemoa qui, comme nous le savons, traverse une situation quelque peu difficile qu’il nous faut rapidement redresser, et nous avons convenu le président Talon et moi, dans les tout prochains jours, d’entreprendre des démarches pour travailler à redynamiser l’organisation, à lui donner un nouveau souffle, bien évidemment avec le soutien des autres homologues membres de l’union.

La Cedeao, nous en revenons il n’y a pas longtemps d’un sommet qui a été quand même un moment d’échange constructif entre les chefs d’État, et j’ai rappelé tout à l’heure au président Talon tout l’intérêt des sujets que nous avons évoqués et les défis qui s’imposent à l’organisation qui doit, comme dans le cas de l’Uemoa aussi, évidemment se réformer pour être à même de prendre les défis de notre époque. Je terminerai mon propos en réitérant les remerciements au président Talon et au peuple béninois frère, en lui souhaitant à vous et à l’ensemble des béninois et des béninois une bonne fête de l’indépendance par anticipation. Merci beaucoup.»

 

A.C.C.