Dans un contexte sécuritaire tendu, où les crépitements des armes troublent encore les nuits des populations, le Maire de la commune de Matéri, Robert Wimbo KASSA, monte au front. Ce mercredi 18 juin 2025, il a sillonné les localités les plus exposées notamment les villages riverains du parc Pendjari (Porga,Koulou-Koualou,Sétiendika,Nouari,Pouri,Tankouari,Nagasséga, Dassari,Coupiani) dont Porga ,Nouari et Dassari ont servi de lieu de mobilisation visant à délivrer un message clair et ferme: le temps de la tolérance est révolu ; place à la rigueur pour sauver des vies.
« Nous ne pouvons plus continuer à pleurer des innocents quand, dans le même temps, certains refusent de respecter les consignes sécuritaires. Désormais, les pêcheurs et chasseurs qui s’obstinent à entrer dans le parc seront considérés comme des terroristes. C’est la dernière sommation », a déclaré le Maire,devant une foule inquiète mais attentive.
L’objectif principal de cette tournée de sensibilisation n’est autre que de rappeler aux populations locales l’impérieuse nécessité d’observer les mesures sécuritaires décrétées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Couvre-feu, interdiction d’accès au parc pour la pêche, la chasse ou le braconnage;des règles souvent transgressées malgré les mises en garde répétées des autorités. Cette fois, la tragédie est survenue .
Le mercredi 11 juin, un groupe d’une cinquantaine de pêcheurs a été pris en embuscade par des individus armés non identifiés (IANIs) dans la zone de Porga, précisément entre les bornes 5 et 18 sur la rive du fleuve Pendjari. Le Maire, dans un rapport circonstancié, a décrit la scène avec une froideur douloureuse : « Alors que certains pêcheurs étaient dans l’eau et d’autres aux abords, les IANIs ont ouvert le feu, provoquant une débâcle totale. »
Le bilan est déconcertant : six pêcheurs tués, sept tricycles et sept pirogues incendiés, avec un important lot de matériels de pêche détruit. Ce n’est que tard dans la nuit que douze autres pêcheurs portés disparus ont pu regagner leurs domiciles, mais profondément traumatisés.
Face à cette nouvelle attaque meurtrière, le Maire KASSA Wimbo Robert ne mâche pas ses mots. Il relaie, avec insistance, l’appel du procureur de la République près le Tribunal de première instance de Natitingou, exhortant les populations à la stricte collaboration avec les forces de défense et de sécurité. Il a été catégorique :« Ce n’est plus un simple appel. C’est un ordre citoyen. Quiconque, désormais, met sa vie et celle des autres en danger par désobéissance délibérée devra en répondre devant la loi. »
Les agriculteurs installés en bordure du parc sont sommés de libérer un périmètre de 500 mètres autour de leurs champs. Une mesure préventive censée éviter d’éventuelles infiltrations ennemies et protéger les populations rurales.
Hommage aux forces de sécurité
En dépit du climat pesant et du risque permanent, les Forces de Défense et de Sécurité restent mobilisées. Alertées dans l’immédiat, les unités stationnées à Porga ont réagi promptement, lançant une patrouille dans la zone de l’attaque pour évaluer la menace et porter assistance aux survivants.
Le Maire a tenu à leur rendre un vibrant hommage : « Ce sont des hommes et des femmes qui veillent au péril de leur vie, dans des conditions parfois très rudes. Leur bravoure est notre ultime rempart contre la barbarie. Qu’ils trouvent ici la reconnaissance éternelle du peuple de Matéri. »
Un appel à la conscience collective
La commune de Matéri, vaste, frontalière, et stratégique, n’a plus le luxe de l’insouciance. Entre la nécessité de préserver les activités traditionnelles et celle de garantir la sécurité nationale, un arbitrage s’impose. Le maire l’a compris. Il joue désormais la carte de la fermeté.
« Nous avons perdu trop d’âmes. Chaque violation des consignes est un pas de plus vers la tragédie. La paix n’est pas un acquis, c’est une lutte quotidienne. »
Loin d’un discours de convenance, Robert Wimbo KASSA donne à voir une posture de responsabilité, de douleur contenue et de patriotisme assumé. Son message est sans détour : plus jamais ça.
(Avec CPRPC- Cabinet Maire Matéri)
