Gabon : Le début des travaux du dialogue national reporté pour former les participants

Afrique

Après la cérémonie d’ouverture organisée mardi, les travaux du dialogue national gabonais devaient commencer ce mercredi 3 avril au stade de l’Amitié sino-gabonaise, avec une réunion en plénière des 600 participants. Finalement, le gouvernement a préféré décaler le début des travaux pour former les participants.

Les centaines de délégués sont arrivés dans la matinée pour retirer leurs badges et participer à la plénière qui devait lancer les négociations, notamment sur les derniers textes à adopter comme le règlement intérieur, les termes de référence et la méthodologie de travail.

Mais la ministre de la Réforme des institutions a finalement annoncé le report du lancement des travaux. Murielle Minkoué Mintsa a expliqué que des ajustements étaient nécessaires, et qu’il fallait notamment former les panélistes. Certains ont accusé le ministère d’amateurisme. La ministre a rétorqué que les organisateurs ne voulaient pas voir les écueils des précédents dialogues se répéter.

« Il s’agit d’expliquer comment l’organigramme se structure, quelle sera la discipline de travail à adopter », a confié un des organisateurs. Cette source ajoute que ce dialogue est mené par les religieux. Or, ces derniers souhaitent redoubler de prudence lorsqu’il s’agit de gérer les affaires publiques. « Nous voulons aussi marquer notre originalité afin d’atteindre les objectifs et être en phase avec toutes les attentes », ajoute un ecclésiastique.

Tous ceux qui participeront aux commissions et sous-commissions devront donc suivre une formation demain et vendredi. L’Assemblée plénière aura lieu finalement samedi 6 avril, journée durant laquelle les commissions seront mises en place. Les travaux proprement dits débuteront lundi 8 avril et s’étireront jusqu’au 18.

Les jours suivants serviront à élaborer et valider les conclusions, jusqu’à l’adoption du rapport final le 27 avril et la cérémonie de clôture le 30 avril.

Les différents dialogues qui ont eu lieu de 1990 à 2023 n’ont pas été souvent inclusifs. C’était beaucoup plus une affaire de partis politiques. Donc, la nouveauté est qu’il y a une forte implication d’autres personnalités, de membres de la société civiles et de communautés religieuses.