Étude  sur les potentialités fourragères du Bénin : Les résultats attendus au plus haut niveau  de décision au plan national et sous régional, dixit Gaston Dossouhoui

Economie & Tech

L’atelier national sur l’étude des potentialités fourragères du Bénin est lancé hier 4 mai 2021 à l’Infosec de Cotonou  Le ministre de l’élevage Gaston Dossouhoui a rappelé aux acteurs que les résultats issus de cette étude  préoccupent son gouvernement ainsi que ainsi que les ministres chargés de l’élevage des États membres de l’Uemoa.

On entend par potentialités fourragères, la quantité de pâturage  disponible pour nourrir le bétail. En Afrique subsaharienne, les populations rurales et notamment celles pastorales tirent l’essentiel de leur revenus de l’exploitation des ressources naturelles selon le ministre Dossouhoui, cependant precise t il les crises pastorales récurrentes ont atteint des proportions inquiétantes en ce sens qu’elles affectent de plus en plus la productivité du bétail dans la sous région ouest africaine en général et le Bénin en particulier. Dans ce contexte de forte pression sur ces ressources poursuit le ministre, l’élevage

de gros ruminants est mis à mal du fait de l’incertitude et de la forte variabilité saisonnière des réserves alimentaires naturelles pour le bétail. Cette situation est de plus en plus aggravée par les perturbations climatiques qui occasionnent des bilans fourragers déficitaires et affectent la productivité des pâturages et des réserves alimentaires pour le bétail, a éclairé le ministre avant de saluer l’appui financier de l’Uemoa

pour accompagner cette étude des potentialités fourragères au Togo, en Côte d’Ivoire et au Bénin, sur recommandation des ministres en charge de l’élevage de l’espace Uemoa au cours du sommet tenu à Niamey au Niger le 16 mai 2019. Selon le ministre, le Bénin va poser à travers cette étude, un pas décisif dans sa marche vers une meilleure gouvernance et une gestion plus rationnelle de ses ressources pastorales relevant des pâturages naturels, de la vaine pâture et des espaces aménagés. Dans ce cadre, des sites d’observation de coupe de biomasse et de relevés des données phytosociologiques seront identifiés à travers le territoire national et des équipes seront déployées sur le terrain pour conduire ces opérations de portée nationale avec la contribution des acteurs à la base , a rappelé  Gaston Dossouhoui.

S’adressant aux professeurs Brice Sinsin et Marcel Ouinato retenus pour conduire les travaux en lien avec leur laboratoire , le ministre a rappelé leur attention sur les responsabilités à divers niveaux, leur endurance et sacrifice pour le succès desdits travaux dont les résultats sont attendus au plus haut niveau de décision au plan national et sous régional a martelé le ministre de l’agriculture de l’élevage et de la pêche.

Quant au professeur Marcel Ouinato du Laboratoire d’écologie appliquée

à la Faculté des sciences et techniques de l’Université d’Abomey-Calavi, il s’agira de répertorier la disponibilité des fourragères dans les

espaces géographiques des communes du Bénin en vue des prévisions de pâturage d’abord du cheptel local et celui des pays limitrophes dans le but d’éviter les tensions et conflits observés au sein des éleveurs au cours de la migration du bétail étranger.

Les travaux de l’étude sur l’évaluation des potentialités fourragères sont prévus pour durer 16 mois à compter d’avril 2021.

Adrien HOUNVENOU

 

 

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