La deuxième semaine de Bénin Daabaaru Tour 6 vient de prendre fin. Elle a été marquée par une immersion encore plus profonde au cœur des réalités rurales. L’équipe de Daabaaru a sillonné huit communes du Nord-Ouest telles que Kouandé, Kérou, Péhunco, Natitingou, Toucountouna, Matéri, Cobly et Boukombé.
L’exercice était d’écouter les populations qui vivent chaque jour les défis agricoles, sociaux et économiques du pays. À mi-parcours, ce bilan révèle une constance. Partout, les populations ont exprimé des besoins réels, des espoirs forts et une volonté de participer activement au développement de leurs localités.
Agriculteurs et éleveurs: entre détermination et difficultés structurelles
L’un des temps forts de cette semaine a été la rencontre avec des agriculteurs et éleveurs. Ils sont souvent confrontés aux mêmes réalités telles que l’insécurité liée aux conflits agro-pastoraux, inexistence des aires de pâturage ou de couloirs de passage des animaux, difficultés d’accès aux intrants, manque de débouchés, dégradation des pistes rurales.
Malgré ces obstacles, les producteurs témoignent d’une résilience exceptionnelle. Beaucoup savent s’adapter et innovent. Mais, ils appellent à un meilleur accompagnement de l’État et des partenaires.
La jeunesse rurale en quête d’opportunités
Les échanges avec les jeunes ont mis en lumière des aspirations claires. Il s’agit de la formation professionnelle, l’accès au financement, l’accompagnement entrepreneurial et la création d’emplois durables.
Dans plusieurs communes, les jeunes dénoncent le manque d’infrastructures de loisirs et d’espaces d’expression, mais restent mobilisés pour le développement local.
Les groupements de femmes, piliers silencieux du développement
Les groupements de femmes rencontrés, actifs dans la transformation agro-alimentaire, l’artisanat ou l’entraide communautaire, portent à bout de bras des initiatives essentielles. Elles soulignent toutefois, l’insuffisance du financement, le manque de matériel adapté, la faiblesse de l’accompagnement technique. Partout, les femmes demandent un cadre propice pour renforcer leurs activités et contribuer davantage au dynamisme local.
Des rencontres d’acteurs politiques engagés
Des maires et des femmes politiques ont également été reçus. Leur discours converge sur plusieurs points tels que le besoin urgent d’améliorer les infrastructures sociales de base, la nécessité de renforcer les programmes d’appui aux producteurs, l’importance de la cohésion sociale face aux tensions communautaires. Ces entrevues éclairent la gouvernance locale et révèlent des initiatives porteuses, malgré les contraintes budgétaires.
Des communes aux identités fortes mais aux défis communs
Qu’il s’agisse des terres fertiles de Kouandé, des plateaux de Boukombé ou des vallées de Matéri, chaque commune a ses particularités.
Mais partout, les préoccupations majeures demeurent l’accès à l’eau potable, la santé, l’éducation, les infrastructures routières, la sécurité des personnes et des biens.
Rencontres avec les rois et chefs traditionnels
Un autre volet marquant de cette deuxième semaine a été la rencontre avec les rois et chefs traditionnels des communes visitées. Dépositaires de la sagesse locale et garants des valeurs ancestrales, ils ont partagé leur rôle déterminant dans le maintien de la paix, la préservation du vivre-ensemble et la gestion des tensions communautaires. Leur engagement quotidien contribue non seulement à la cohésion sociale, mais aussi à la sécurité dans plusieurs zones rurales.
Des sites touristiques chargés d’histoire
Par ailleurs, Bénin Daabaaru Tour est allé à la découverte de sites touristiques et de lieux chargés d’histoire, révélant la richesse culturelle et patrimoniale du Nord-Ouest. Ces immersions ont permis de mieux comprendre l’identité profonde des régions, leurs récits fondateurs et les trésors naturels qui méritent d’être valorisés pour un développement durable.
Pour la troisième semaine, les départements de la Donga, des collines et du Zou recevront la plus grande tournée médiatique du Bénin.
