Au Bénin, le ministère des Enseignements maternel et primaire a instauré, par décision du comité de direction, une cotisation annuelle de cinquante francs CFA (50 FCFA) par élève afin d’assurer la maintenance de la plateforme numérique Educ’Master. Cette mesure, entérinée récemment, suscite déjà de nombreuses réactions.
C’est une nouvelle décision. Une cotisation annuelle de cinquante francs CFA (50 FCFA) par élève afin d’assurer la maintenance de la plateforme numérique Educ’Master.
En effet, après validation du dispositif, plusieurs circonscriptions scolaires ont diffusé, par notes de service, les directives aux chefs d’établissement. Il leur a été demandé de procéder à l’inventaire des souscriptions et d’élaborer, avant le 15 décembre 2025, un état détaillé des effectifs réels de chaque école – du cours d’initiation au cours moyen deuxième année – pour le transmettre au Secrétaire général du ministère.
Le ministère justifie cette contribution par la nécessité de garantir la pérennité du dispositif numérique, d’en assurer la mise à jour technique et de soutenir les services d’assistance aux élèves. Toutefois, la mesure n’est pas bien perçue dans l’opinion publique, alors que le gouvernement s’efforce de renforcer les politiques sociales en faveur des élèves. Les syndicats d’enseignants et plusieurs organisations de la société civile ont exprimé leurs préoccupations quant à l’impact de cette cotisation sur les familles modestes. Ils demandent des garanties sur la transparence de la gestion des fonds.
De nombreux observateurs interrogent également la capacité budgétaire de l’État et la pertinence d’une telle contribution dans le contexte économique actuel.
Boniface KABLA