(L’interprofession de la filière riz au Bénin pourra « parler désormais d’une seule voix, mutualiser ses efforts et défendre les intérêts de l’ensemble des acteurs clés sans intermédiaire « , dixit Hermann Imali DJETTA, président du CNA-Bénin)
Au Bénin, une nouvelle page s’ouvre pour la filière riz, après sa traversée du désert. L’Interprofession de la filière Riz au Bénin ( IFRIZ-B) a désormais un bureau de 17 membres. Ils ont été élus au cours de l’Assemblée générale extraordinaire et ordinaire qui s’est tenue mardi 30 septembre 2025 à Cotonou, au siège de la Chambre nationale d’Agriculture du Bénin. M. Pascal Gbénou est le président élu de l’IFRIZ-B.
C’est après quelques réglages au niveau des textes, puis le bilan que les organes de l’interprofession ont été mis en place. L’IFRIZ-B a désormais à sa tête un bureau de 17 membres dont le président est Pascal Gbénou.
Dans les différentes interventions qui ont précédé cette étape, il y a eu les interventions.
En ouverture, celle de M. Hermann Imali DJETTA, président de la CNA-Bénin.
« L’Interprofession de la filière Riz au Bénin ( IFRIZ-B) pourra « parler désormais d’une seule voix, mutualiser ses efforts et défendre les intérêts de l’ensemble des acteurs clés sans intermédiaire », dit-il.
Pour Idrissou Bako, coordonnateur national du Projet de développement intégré des chaînes de valeurs (PDI-CVA), « une interprofession forte, portée par ses membres et soutenue par des partenaires solides, est la clé d’un développement durable du secteur rizicole ». C’est pourquoi, il renouvelle l’accompagnement du PDI-CVA à IFRIZ-B.
« La réussite de cette interprofession dépendra de nous tous »
Pour en arriver là, il a fallu du chemin. Et conformément à ses missions, rappelle son président, la Chambre nationale d’Agriculture du Bénin (CNA-Bénin) a accompagné les différents acteurs de la filière riz dans les travaux préparatoires de l’interprofession. » Notre rôle a été de faciliter la concertation, d’appuyer l’actualisation des textes statutaires et réglementaires, et de créer les conditions pour que cette interprofession naisse sur des bases solides, inclusives et transparentes », explique M. Hermann Imali DJETTA. Il adresse « ses vifs remerciements à tous les acteurs qui ont crû et travaillé pour ce projet; aux partenaires techniques et financiers, au gouvernement pour sa vision et son appui constant à la modernisation de notre agriculture ». Il salue aussi le coordonnateur national du Projet de développement intégré des chaînes de valeurs ajoutés qui les a accompagnés depuis le début du processus.
Pour avoir assuré la coordination stratégique et technique du processus de réorganisation de la filière riz, M. Hermann Imali DJETTA, président de la CNA-Bénin, se réjouit de voir réunis à ses assises, tous les maillons de la chaîne de valeur rizicole à savoir les producteurs et les transformateurs. A l’auguste assemblée présente ce mardi à la salle de conférence de la CNA-Bénin, le président Hermann Imali DJETTA leur a fait cette exhortation. » La réussite de cette interprofession dépendra de nous tous. Elle exigera l’unité des acteurs au-delà des divergences individuelles: la responsabilité dans la gestion des affaires communes; l’engagement à défendre le riz local comme une fierté nationale et une réponse durable aux enjeux de sécurité alimentaire. Le président DJETTA formule le voeu que IFRIZ-B soit une organisation forte, crédible et capable de hisser le riz béninois au rang de filière compétitive et durable au service de notre économie et de notre sécurité alimentaire ».
Le riz, deuxième céréale la plus consommée au Bénin, après le maïs
Faut-il le souligner, au Bénin, le riz est la deuxième céréale la plus consommée après le maïs. Selon les statistiques, de 204.310 tonnes en 2016, la production du riz a bondi à plus de 525.000 tonnes en 2023 pour un objectif de 1 million de tonnes d’ici fin 2026, fait savoir le coordonnateur du PDI-CVA. La création de l’interprofession de la filière riz marque donc un tournant. Les intervenants appelle à faire de cette interprofession un levier puissant pour la transformation durable de l’agriculture au Bénin.
Au nom du ministre empêché, M. Maxime GOUNSE, Secrétaire général adjoint du ministère de l’agriculture et de la pêche, félicite le président de la CNA-Bénin pour l’accompagnement de taille que fait sa structure pour le dynamisme de toutes les filières agricoles, un secteur qui emploie plus de 70 % de la population active. » Nous voulons aller plus loin; le niveau de production doit être amélioré; et ceci à travers l’interprofession », martèle M. M. Maxime GOUNSE. Il attend beaucoup des interprofessions notamment l’entente des transformateurs avec les producteurs pour que les différentes productions soient traitées au niveau de leurs unités de transformations. Le gouvernement à travers la CNA -Bénin accompagnera l’ensemble des filières, a-t-il souligné.
A.C.C.
