Agriculture : Un budget stable de 147 milliards pour consolider les acquis

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Le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Gaston Cossi Dossouhoui,  a défendu jeudi devant la commission budgétaire un budget pratiquement identique à celui de 2025. L’objectif : capitaliser sur les performances qui placent le Bénin au premier rang ouest-africain.

Avec 147 457 726 457 francs CFA contre 147 596 010 816 francs en 2025, le ministère de l’Agriculture maintient son niveau d’investissement. Ce budget sera financé à 65 % par les ressources internes et 35 % par les ressources externes, avec 60 % consacrés aux dépenses d’investissement, soit 88,2 milliards de francs CFA.

 

Une agriculture qui brille sur le continent

 

Le contexte est porteur. La 5ème revue biennale des engagements de Malabo a consacré l’agriculture béninoise comme la première performance de l’Afrique de l’Ouest et la cinquième du continent sur la période 2016-2024. Un résultat obtenu malgré les chocs externes : crise russo-ukrainienne, insécurité au Sahel, fermeture des frontières avec le Niger, dépréciation du Naïra et changements climatiques.

 

Trois programmes pour renforcer la souveraineté alimentaire

 

Pour l’agriculture, les priorités concernent l’appui à la production avec des semences à haute productivité subventionnées, la distribution de fertilisants, le déploiement du conseil agricole dédié, la mécanisation subventionnée et la réalisation d’aménagements hydro-agricoles. Le développement des infrastructures marchandes et le Fonds national de développement agricole (FNDA) complètent le dispositif. Les filières visées : riz, maïs, anacarde, maraîchage, ananas, soja, coton, palmier à huile et arboriculture fruitière.

L’élevage bénéficie d’investissements renforcés pour réduire la dépendance aux importations de viande. Au programme : promotion d’un élevage rentable avec production fourragère, mise en place de géniteurs performants, sédentarisation des troupeaux, infrastructures de valorisation et santé animale.

 

La pêche et l’aquaculture misent sur la création de villages aquacoles, la distribution d’alevins et d’aliments pour poissons, la gestion durable des écosystèmes avec des réserves biologiques, et le développement d’infrastructures dont le futur port de pêche de haut standing, des marchés à poisson et des embarcadères.

Cette stratégie vise à garantir la souveraineté alimentaire tout en créant richesse et emplois, particulièrement pour les jeunes et les femmes.

 

Fréjus MASSIHOUNTON