Au Bénin, le Président du comité de pilotage (Copil), Jean Baptiste Elias, vient d’introduire une demande en procédure d’urgence après quatre mois de retard dans la réalisation de la mission de l’audit du fichier électoral. Que cache alors cette demande de marché de gré à gré ?
Lors d’une intervention sur une radio locale, Jean-Baptiste Elias, président du comité de pilotage pour l’audit participatif du fichier électoral, a détaillé les objectifs, les modalités et le processus de cette initiative. Cet audit, conçu pour répondre aux standards internationaux, vise à garantir un fichier électoral fiable et inclusif en vue des échéances de 2026.
L’audit prévoit d’examiner chaque étape clé du processus électoral, depuis l’enregistrement des citoyens dans le cadre du RAVIP (Recensement administratif à vocation d’identification des personnes) jusqu’à l’évaluation des technologies utilisées. « Ce sera un audit complet qui couvrira les bases de données, les scripts de procédures et les logiciels de traitement », a précisé Jean-Baptiste Elias. L’objectif est de détecter et de corriger les anomalies tout en renforçant la transparence et la confiance dans le fichier électoral.
Pour être clair, cet audit est conçu pour rassurer toutes les parties prenantes et garantir un fichier électoral irréprochable pour les législatives de janvier 2026 et les présidentielles prévues entre mars et mai 2026. Seulement, à peine le Copil mis en place et déjà des situations fâcheuses.
De sources crédibles, le président du Copil a déposé sur la table du ministre de la justice une demande en procédure d’urgence après quatre mois de retard dans la réalisation de la mission de l’audit du fichier électoral. A supposer qu’on lance le recrutement dans deux semaines, les Experts disposent de 45 jours pour déposer leur rapport. Et surtout lorsqu’on sait que la paix est revenue au sein du comité de pilotage parce que le processus du recrutement a été repris, le Copil dispose encore du temps pour achever sa mission.
La question qui se pose, le ministre de la justice va-t-il tomber dans le piège qui lui est ainsi tendu? La mission est prévue pour terminer fin juillet 2025.
Et selon nos informations, le ministre de la justice a déjà fait son travail en mettant les fonds à la disposition du Copil depuis plusieurs mois.
Le bras de fer entre le ministre et le président du Copil aura -t-il lieu? Selon nos informations la réponse est «NON». Jean Baptiste Elias et les membres du Copil vont-ils assumer collégialement leurs responsabilités. Le peuple les attend et en cas d’échec de leur mission.
Armelle C. CHABI