Bénin : Talon justifie le mandat de 7 ans et donne une précision

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Face à la presse, le chef de l’Etat, Patrice Talon a expliqué les principales réformes introduites, notamment l’instauration du Sénat et l’allongement du mandat présidentiel à sept ans. Il défend un choix dicté, selon lui, par les réalités du développement.

Au Bénin, la nouvelle Constitution promulguée le mercredi 17 décembre allonge le mandat présidentiel à sept ans et la création du Sénat. Face à la presse,  jeudi 18 décembre 2025, Patrice Talon a éclairé l’opinion publique en ce qui concerne l’instauration du Sénat et  l’allongement du mandat présidentiel de cinq à sept ans. A propos de l’instauration d’ne nouvelle institution, le chef de l’Etat, Patrice Talon, a annoncé son intention de siéger au Sénat. 

 Après neuf ans à la tête du pays, Patrice Talon qui s’était engagé en 2016 à ne briguer qu’un seul mandat explique que cinq ans ne permet pas d’opérer des transformations profondes et durables dans un pays confronté à des besoins structurels majeurs. « Cinq ans, c’est trop court », a-t-il fait savoir.

 Patrice Talon  cite plusieurs chantiers  engagés sous son mandat, notamment la transformation de Ganvié, la relocalisation du marché Dantokpa, la construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale et les grands projets routiers. Il s’agit de dossiers qui ont été ralentis par la complexité des études techniques, des procédures administratives et des contre-expertises, au point de dépasser largement un mandat de cinq ans.

Le chef de l’Etat souligne l’exigence de résultats rapides et les contraintes de l’exécution. Gouverner requiert du temps, alors que la reddition de comptes s’inscrit dans des cycles électoraux plus courts, dit-il.

Patrice Talon a été interrogé sur le fait que le septennat n’est pas la norme dans de nombreuses démocraties occidentales. Il  relativise ces comparaisons estimant que dans des pays comme le Canada, l’Italie, la France ou les États-Unis, les populations « ne demandent jamais l’eau, la route, l’électricité, des écoles » à leurs gouvernants, ces infrastructures étant déjà disponibles. Les priorités de ces pays sont liés beaucoup plus à « l’immigration, l’insécurité, les retraites, des choses qui relèvent des conforts de vie ».

Le chef de l’Etat  a  dissipé toute interprétation personnelle. « Le septennat, ce n’est pas à mon profit. Ce sera au profit du Bénin », rassure-t-il.

 

A.C.C.

 

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