Chronique de madame Christhelle Houndonougbo Alioza : Savoir dire NON : un acte de conscience et de liberté , un hommage à soi! 

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En cette fin de mois, Madame Christhelle Houndonougbo Alioza nous invite à nous poser cette question fondamentale, presque sacrée : « À quoi dois-je enfin dire NON pour commencer à vraiment me dire OUI » ?
Savoir dire NON,  écrit -elle dans la chronique de cette semaine,  » n’est ni une rébellion, ni une provocation. C’est un acte d’intégrité et d’honneur, une manifestation sereine de notre liberté intérieure. C’est le pouvoir silencieux de celui ou celle qui choisit de ne plus se trahir pour satisfaire les attentes des autres ».  Lisez plutôt.
Savoir dire NON : un acte de conscience et de liberté , un hommage à soi! 
Très chers ami.e.s,
Nous entamons la dernière semaine de ce mois de juin, seuil discret mais significatif qui nous conduit aux portes du septième mois de l’année 2025 : juillet, mois solaire par excellence, porteur de clarté, de réconfort et de bienveillance.
C’est l’occasion parfaite pour amorcer un nouveau cycle. Non pas seulement dans nos résolutions ou nos ambitions, mais plus subtilement, dans notre manière d’être au monde, dans nos réponses quotidiennes, et surtout dans notre capacité à dire NON.
Car savoir dire NON n’est ni une rébellion, ni une provocation. C’est un acte d’intégrité et d’honneur, une manifestation sereine de notre liberté intérieure. C’est le pouvoir silencieux de celui ou celle qui choisit de ne plus se trahir pour satisfaire les attentes des autres.
Un NON posé avec respect peut devenir un véritable acte d’amour envers soi. Un NON authentique préserve notre énergie, clarifie nos intentions, et nous réconcilie avec nos propres limites.
Trop souvent, dans un élan de complaisance ou sous le poids du regard social, nous cédons à des OUI contraints, alors que tout, en nous, réclame le contraire. Et ce renoncement discret, lorsqu’il devient systématique, nous consume à petits feux.
Prenons un exemple :
Combien de fois avons-nous accepté de participer à des événements sans conviction, uniquement pour ne pas « faire tâche », alors que la simple idée d’y aller nous pesait ?
Combien de fois avons-nous pris des responsabilités professionnelles supplémentaires, alors même que notre corps et notre esprit réclamaient du repos, par crainte d’être jugé incompétent ou « non coopératif  » ?
Ces compromis de surface, accumulés, finissent par affaiblir notre paix intérieure.
En vérité , dire NON, ce n’est pas rejeter l’autre :
C’est honorer sa propre clarté. C’est s’accueillir avec lucidité et respect.
C’est éduquer l’entourage à nos frontières invisibles mais nécessaires.
Un NON bienveillant peut ainsi désamorcer des attentes déraisonnables, prévenir l’épuisement émotionnel, éviter des engagements dévitalisants.
Prenons un second exemple :
Une mère, fatiguée par sa charge mentale, apprend à dire NON à la réunion improvisée du week-end pour consacrer du temps à sa santé, à son silence, à sa paix. Elle ne devient pas une égoïste, mais une femme lucide qui comprend que se préserver, c’est mieux servir les siens.
Et que dire de toutes ces promesses faites à la hâte, ces engagements pris à contrecœur ?
Dire OUI sans conviction, c’est parfois s’exposer à l’échec annoncé : ce projet qu’on accepte sans avoir le temps ni les moyens, cette promesse d’aide qu’on oublie ou qu’on bâcle, cette parole donnée sous pression que l’on finit par trahir.
Il aurait suffi de dire NON, simplement, poliment, lucidement, pour éviter la déception de l’autre et la culpabilité en soi. Car au fond, rien n’abîme plus une relation qu’un OUI non tenu.
Et rien ne nous pèse davantage qu’une promesse que l’on regrette d’avoir faite.
Troisième exemple : Une jeune femme accepte une demande en mariage sous la pression familiale, alors que tout en elle sait qu’elle n’est pas prête. Par peur de décevoir ou de s’attirer des critiques, elle dit OUI… puis vit une union malheureuse, dans le renoncement quotidien à sa vérité. Si elle avait eu le courage de dire NON à ce moment-là, elle se serait offerte la chance d’attendre l’alignement juste, plutôt que de construire sa vie sur un mensonge socialement validé.
« La véritable générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent, mais sans jamais se trahir. »  a dit Albert Camus. Dans cette époque où tout s’accélère, où l’on attend de nous une disponibilité constante, oser dire NON est un acte de courage et de lucidité.
C’est affirmer notre souveraineté personnelle, sans crier, sans heurts, mais avec cette assurance tranquille que notre équilibre n’est pas négociable. Chaque NON que nous posons avec discernement,
nous éloigne des compromissions stériles,  nous rapproche de notre vérité,  et crée un espace fertile pour des OUI plus sincères, plus puissants.
En cette fin de mois, posons-nous cette question fondamentale, presque sacrée :
À quoi dois-je enfin dire NON pour commencer à vraiment me dire OUI ?
OUI à la clarté,
OUI à la paix,
OUI à des relations sincères où l’on s’écoute mutuellement sans pression,
OUI à cette version de moi-même qui avance avec justesse, et non par automatisme. Chacun de nos NON conscients est un signe d’éveil.
Un pas vers une vie plus alignée, plus libre, plus lumineuse.
Que cette semaine nous inspire à nous choisir, à nous affirmer avec élégance, à oser poser les limites qui protègent notre essence.
Et que chaque NON que nous prononcerons  avec conviction soit une porte ouverte vers plus de respect, de clarté et d’amour de soi.
*CHA – Femme Noire, Femme de Pouvoir !*