«MIA WA SIN: Mobilisation de la communauté autour de la lutte contre les violences basées sur le genre à Bopa », c’est le thème du micro projet que Reine Edey est allée présenter à ses parents. Son engagement témoigne de la volonté du projet de renforcer la mobilisation communautaire et de sensibiliser la population sur la gravité et les conséquences des violences basées sur le genre. Sa passion et sa détermination ont permis de créer un espace d’échange où chacun a pu s’exprimer librement. C’est un projet qui mobilise la communauté autour de la lutte contre les violences faites aux femmes. « J’ai choisi ce thème parce que j’ai vu que Paeg et le gouvernement béninois luttent pour l’émancipation de la femme et leur représentativité. Il faut que les violences cessent pour que les femmes puissent bien vivre et être à l’aise pour pouvoir participer à tous ces programmes ». Elle a également sensibilisé les femmes sur les actions du gouvernement en leur faveur afin qu’elles soient sûres d’elles-mêmes et avancer.
« De ce que Reine Edey choisisse de vulgariser les textes sur les violences basées sur le genre et de dire les teneurs et les aboutissants de ces lois, nous, en tant qu’autorités locales, nous sommes très contents. Nous allons aussi apporter notre pierre à l’édification de la population. Une fois ces lois divulguées, cette population pourra changer de comportement », se réjouit l’autorité communale, Abel Djossou venue pour appuyer la communication de Reine Edey. Abondant dans le même sens, Toussaint Sounouvi, chef d’arrondissement de Badazouï, témoigne : «Nous sommes dans une zone reculée où les hommes ne comprennent pas toujours le droit des femmes et de ce fait, les cas de violences sont nombreux. Tous les jours, nous ne cessons de recevoir des plaintes au niveau de l’arrondissement. Voilà pourquoi j’apprécie vraiment le projet Paeg grâce à qui nos populations s’imprègnent de beaucoup de choses aujourd’hui. J’ai accueilli la séance avec joie »
La séance a débuté par une présentation des enjeux liés aux violences basées sur le genre, illustrée par des témoignages et des exemples concrets. Reine Edey a ensuite ouvert un cadre d’échange interactif permettant aux participants de partager leurs expériences, poser des questions et échanger des idées pour mettre en place des actions concrètes. Selon André Tognanhou, facilitateur du projet Paeg 1 dans le département du Mono, « L’approche qu’elle a développée est beaucoup plus participative. Cette approche permet à la population de s’approprier le thème et de comprendre les causes réelles des violences faites aux femmes. J’ai constaté que la population est restée très attentive à tout ce qui est dit ».
Les participants, issus de divers horizons, ont montré une forte volonté de s’impliquer dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Antoinette Hounkpè, a, au nom des participants à la séance, apprécie à sa juste valeur le contenu du message passé. A l’entendre, « Cette communication est venue à point nommé. Parce qu’il y a beaucoup de cas de violences dans les ménages aujourd’hui. Je suis très contente après avoir suivi la communication. Nous prenons l’engagement de partager le message autour de nous. »
Reconnaissante, Reine Edey lance : « Je m’en voudrais de ne pas remercier le consortium EDIDE, le cabinet Particip GMBH, Paeg 1 cofinancé par la coopération suisse pour leur accompagnement sans faille pour la réussite de cette activité ».
Signalons que Reine Edey a initié une séance de Sensibilisation des têtes couronnées et notables sur la paix et la prévention des violences électorales mercredi dernier dans la même commune.
F KOUWAFIN