Présidentielle au Cameroun : Paul Biya vainqueur avec 53,66 % des suffrages devant Issa Tchiroma

Afrique

Sans surprise, le président sortant a été proclamé ce lundi vainqueur de la présidentielle du 12 octobre par le Conseil constitutionnel. Mais son principal challenger revendique lui aussi la victoire, alors que des manifestations se sont déroulées dans tout le pays dimanche pour soutenir l’opposant.

Le Conseil constitutionnel du Cameroun a proclamé, ce 27 octobre, les résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre. Paul Biya l’emporte officiellement avec 53,66 % des suffrages, devant Issa Tchiroma Bakary, qui a d’ores et déjà contesté ces chiffres.

Le Conseil constitutionnel a officiellement proclamé la victoire de Paul Biya lors de la présidentielle au Cameroun. Selon la haute juridiction, le président sortant l’a emporté avec 53,66 % des voix. Il devance donc, selon ces chiffres, l’ancien ministre et opposant Issa Tchiroma Bakary, crédité de 35,19 % des suffrages exprimés.

Cette annonce était très attendue, même si elle ne surprend guère. Depuis le scrutin du 12 octobre, le camp de Paul Biya et celui de son ancien ministre de la Communication s’affrontent ; l’opposition conteste en effet le décompte officiel des voix et met en avant ses propres résultats. Issa Tchiroma Bakary s’estime vainqueur avec environ 55 % des suffrages.
La proclamation du Conseil constitutionnel, dernier arbitre en matière électorale, marque l’ultime étape du processus officiel mais ne mettra pas fin au bras de fer. Des manifestations sont encore attendues dans plusieurs grandes villes du pays, notamment dans l’Ouest, à Douala, ou dans le Septentrion, en particulier à Garoua, capitale régionale du Nord et fief de Tchiroma.

Les forces de l’ordre ont été particulièrement sollicitées pour contenir une éventuelle contestation populaire, sur laquelle mise l’opposant pour faire plier Paul Biya. Ce dernier, conscient des risques de débordement, a tenté de trouver une solution politique de sortie de crise en proposant à son adversaire d’intégrer son prochain gouvernement au poste de Premier ministre. Mais l’intéressé a refusé.