Côte d’Ivoire
Cinq gendarmes ivoiriens avaient été arrêtés par des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) à la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso il y a une semaine. Ils ont retrouvé leurs familles. voici le scénario de leur arrestation.
Selon une source sécuritaire jointe par RFI, ces derniers ont regagné Abidjan dans la soirée du samedi 28 juin. L’information a également été confirmée par une source gouvernementale à l’Agence France Presse. Ce type d’incident est fréquent entre les deux pays. Il y a deux mois, des VDP arrêtés en territoire ivoirien avaient été remis aux autorités burkinabè. En 2023, deux gendarmes ivoiriens avaient, quant à eux, passé plus d’un an en détention au Burkina Faso avant d’être relâchés.
les cinq gendarmes ivoiriens arrêtés samedi 21 juin à la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso par des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Quelles sont les circonstances de leur interpellation?
Les cinq gendarmes ivoiriens ont été interpellés au cours d’une opération de contrôle de routine sur un site d’orpaillage clandestin récemment démantelé. En poste à Bouna, ils opéraient à proximité de la frontière burkinabè lorsqu’ils ont été appréhendés, explique une source sécuritaire.
Le lieu exact de leur arrestation – côté ivoirien ou côté burkinabè ? – reste en revanche la question cruciale en suspens, même si une source gouvernementale ivoirienne citée par l’AFP semble plutôt pencher pour la seconde hypothèse : « Les VDP ne se hasarderaient pas à entrer en Côte d’Ivoire pour arrêter des forces de sécurité », avance celle-ci avant d’affirmer que les autorités ivoiriennes ont aussitôt engagé des discussions pour obtenir leur libération.
Incident fréquent
Quoi qu’il en soit, ce type d’incident entre les deux voisins est fréquent. Pas plus tard qu’il y a deux mois encore, des VDP avaient ainsi été arrêtés du côté ivoirien de la frontière avant d’être remis à Ouagadougou alors qu’en septembre 2023, ce sont cette fois deux gendarmes ivoiriens qui avaient été interpellés au Burkina Faso où ils avaient dû patienter pendant plus d’un an avant d’être relâchés.
Spécialiste des questions de défense, Arthur Banga explique que, dans ce genre de dossier, « la Côte d’Ivoire privilégie l’apaisement et la voie diplomatique », sachant qu’« il existe [entre les deux pays] des canaux déjà éprouvés, notamment la médiation togolaise. Des mécanismes que les deux pays vont sans doute réactiver », poursuit celui-ci.
Depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré au Burkina Faso, les relations entre Abidjan et Ouagadougou sont tendues, les autorités burkinabè accusant régulièrement la Côte d’Ivoire – qui s’en défend – de tentatives de déstabilisation.