Au Bénin, des jeunes agriculteurs transforment les réseaux sociaux en outils de croissance. Ceci grâce à une nouvelle étude de Caribou en partenariat avec la Fondation MasterCard.
Les réseaux sociaux s’invitent dans l’agriculture. C’est une innovation de Caribou, un cabinet de conseil international qui accompagne fondations, entreprises et gouvernements ambitieux pour accélérer et concrétiser l’impact digital dans le monde. Ce cabinet travaille à faire connaître des millions de jeunes agriculteurs en Afrique de l’Ouest.
Caribou fait en sorte que ces jeunes réinventent les réseaux sociaux du quotidien, les transformant en outils agricoles qui améliorent leurs productivités, augmentent leurs revenus, génèrent de l’emploi et favorisent l’apprentissage entre pairs en ligne. Ils utilisent les réseaux sociaux bien au delà de leur usage initial. Ils transforment les groupes de discussions en véritables marchés où les producteurs comparent les prix . Ils utilisent la diffusion en direct pour présenter leurs produits aux consommateurs urbains, créant la confiance qui mènent aux ventes. Ils partagent des vidéos expliquant comment détecter les maladies des plantes ou préparer des pesticides biologiques. L’ étude qui a interrogé de jeunes producteurs, transformateurs et commerçants dans les chaînes de valeurs de riz , de l’anacarde et du maïs au Bénin documente comment les agriculteurs renforcent et complètent les systèmes agricoles existants en construisant des connections parallèles via les réseaux sociaux.
Cet usage innovant de plateformes gratuites permet de répondre aux défis d’accès et d’équité du système agricole formel béninois. Caribou et son partenaire la Fondation MasterCard entendent redéfinir ce qui est possible grâce aux réseaux sociaux. Les difficultés que rencontrent ces producteurs , transformateurs et commerçants trouveront de solutions.
A travers les réseaux sociaux, ils n’ont plus besoin d’attendre des clients. Un producteur d’anacarde peut recevoir chaque semaine des mises à jour des prix via le réseau social WhatsApp grâce à d’autres agriculteurs. Le transformateur de Soja peut publier des photos de ses produits sur Facebook et recevoir des paiements via mobile money de clients situés à des centaines de kilomètres.
A travers 26 entretiens avec des agripreneurs , 23 acteurs clés institutionnelles , 7 institutions de formation et 08 groupes de discussions, l’étude documente comment les réseaux sociaux servent d’infrastructures agricoles informelles.
Boniface KABLA