Au Niger, le secteur de l’éducation est en berne. A l’appel d’un collectif de 28 syndicats lancé lundi 12 mai, les enseignants ont déserté leurs salles de classe et ce pour une durée de 72h. Ils réclament le recrutement de contractuels ou encore le paiement en temps et en heure de leur solde. Une grève inédite depuis l’arrivée de la junte au pouvoir.
Mercredi 14 mai, à Niamey, presque toutes les écoles publiques étaient fermées. En l’absence de leurs professeurs, les élèves, du préscolaire au lycée, en passant par l’enseignement professionnel, ont regagné le chemin de la maison. Depuis mercredi matin, plus de 150 000 enseignants ont décidé de « déposer la craie » pour une durée de 72 heures.
Première fois
Et, depuis l’arrivée de la junte au pouvoir, c’est la première fois que les 28 syndicats de la Dynamique des syndicats du secteur de l’éducation et de la formation répondent unanimement au mot d’ordre. Une grève qui, selon le secrétaire général du Syndicat national des enseignants du Niger, Laouali Issoufou, est très bien suivie à Niamey comme à l’intérieur du pays.
Paiement régulier des pécules
Les grévistes exigent notamment le recrutement sans concours d’enseignants contractuels dans la fonction publique, le paiement régulier de leurs pécules et rappels de salaire ou encore la sécurisation des professeurs dans les zones de conflit. Un mouvement auquel l’Union démocratique des travailleurs du Niger a apporté son soutien, mardi 13 mai, qualifiant les revendication de « justes et légitimes » dans un communiqué.