« Je lui demande, très humblement, d’emprunter, en toute sagesse, la voie que lui montrent les actions du Président Patrice TALON et, de faire mieux que lui»
Il y a des moments où les mots d’un homme résonnent bien au-delà de leur époque. C’est exactement ce qui vient de se passer avec le message du Patriarche Karim da Silva à Romuald Wadagni, celui qui s’apprête à prendre les rênes du Bénin après Patrice Talon.
Une leçon de vie venue du cœur
Karim da Silva ne fait pas dans la langue de bois. Il puise dans sa propre histoire, dans cette promesse qu’il avait faite à son père sur son lit de mort : « Je suivrai tes pas, je ferai mieux que toi. » Ces mots-là, ils viennent des tripes. Et aujourd’hui, le patriarche les ressort pour éclairer le chemin de Wadagni.
Parce que c’est ça, la vraie leçon. Chaque génération doit faire mieux que la précédente. Sinon, à quoi bon ? Le monde n’avancerait jamais.
Deux pères, une même exigence
Ce qui touche dans les mots de da Silva, c’est cette humanité profonde. Il rappelle à Wadagni qu’il a eu deux pères : Nestor, son père biologique parti trop tôt pendant le Covid, et Patrice Talon, qui l’a formé politiquement pendant dix ans. Deux hommes qui ont façonné celui qu’il est devenu.
« Tu as déjà fait mieux que ton premier père », lui dit-il en substance. « Maintenant, il faut faire mieux que ton second père. »
Le patriarche ne mâche pas ses mots : Wadagni a eu la chance d’apprendre aux côtés d’un maître exigeant. Dix ans à ses côtés, à l’observer, à apprendre ses méthodes, à comprendre ses rouages. « Il n’a même pas besoin de boussole », lance da Silva avec cette assurance tranquille qui le caractérise.
C’est vrai qu’on peut difficilement rêver mieux comme formation. Être dans l’intimité du pouvoir pendant une décennie, c’est un privilège que peu d’hommes politiques ont eu.
Le message de Karim da Silva tient en quelques mots : « Suis la voie tracée par Talon, mais apporte ta touche personnelle. » Pas révolutionnaire comme conseil, mais terriblement juste. Il ne s’agit pas de copier bêtement, mais de s’inspirer pour aller plus loin.
Et puis il y a cette confiance touchante : « Il ne peut pas échouer. » Venant d’un homme comme da Silva, ça compte. C’est même rassurant.
Ce qui rend ce message si fort, c’est qu’il vient du cœur. Quand le patriarche évoque Nestor Wadagni, disparu pendant la pandémie, on sent l’émotion. Quand il cite Corneille et son fameux « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années », on comprend qu’il croit vraiment en cet homme.
Au final, le conseil de Karim da Silva, c’est une leçon de transmission. Comment on passe le flambeau, comment on honore ceux qui nous ont précédés tout en traçant sa propre route. C’est beau, c’est humain, et c’est exactement ce dont le Bénin a besoin en ce moment charnière de son histoire.
Le patriarche a parlé. Maintenant, c’est à Wadagni de montrer qu’il a bien écouté.
Lire les sages conseils du patriarche Karim da Silva à Romuald Wadagni
Les conseils du patriarche Karim da SILVA à Romuald WADAGNI…
Lisons le Patriarche :
Certes, tout homme procède d’un géniteur mais, un fils doit toujours ou, en tout cas par principe, mieux faire que son père.
Autrement il n’y aurait pas d’évolution des peuples et l’humanité n’avancerait guère.
Je m’inspirerai ici, d’un événement que j’avais créé au décès de mon père.
En effet, à ses obsèques et, devant sa dépouille, je lui avais publiquement fait une promesse que j’ai tenue. Je lui disais à peu près ceci : Papa, du fond de ta dernière demeure, écoute ma voix et bénis-la, je suivrai tes pas, je ferai mieux que toi.
Cette promesse que j’avais faite autrefois dans un cadre privé, prend aujourd’hui tout son sens, dans la situation que nous connaissons. Certes, le ministre Romuald WADAGNI a déjà fait mieux que son père biologique, aujourd’hui disparu, qui le reconnaissait d’ailleurs lui-même à l’époque où il était encore parmi nous.
L’intérêt de mon propos est donc que la vie lui a donné un autre père mais, en politique, depuis 2016 et qui laisse son fauteuil : Patrice TALON.
A présent que le Président Patrice TALON tourne la page en le choisissant comme dauphin, ce que je disais à mon père défunt autrefois revêt toute son importance, pour le successeur qu’il s’est choisi et, surtout, pour la nation béninoise.
Concrètement le ministre Romuald WADAGNI doit, dès à présent, en prendre de la graine. Le fils, en prenant la place de son père en politique, devra suivre ses pas qui lui montrent le chemin et, résolument.
Le ministre Romuald WADAGNI a été, tout le temps, cette dernière décennie, le très proche collaborateur du Président Patrice TALON. Il l’a vu faire et ne peut qu’avoir appris de lui.
Preste et expert, il est donc rompu, aguerri et prêt pour le job. Il n’a même pas besoin de boussole. Il doit seulement suivre les traces du mentor, homme exigeant et rigoureux, qu’il a vu faire et qui l’a vu faire, tout le temps, au point de lui faire confiance et de faire de lui son successeur.
Je lui demande, très humblement, d’emprunter, en toute sagesse, la voie que lui montrent les actions du Président Patrice TALON et, de faire mieux que lui, en apposant sa touche personnelle, ce qui n’est pas au-dessus de son intelligence.
Romuald WADAGNI doit maintenir fermement le cap. Car, sa réussite en politique, au sommet de l’Etat, sera celle du Bénin tout entier. Il n’échouera pas.
Tel est mon message, pour le ministre d’Etat, ministre des Finances, M. Romuald WADAGNI, candidat désigné par les deux partis politiques de la mouvance présidentielle qui devra en tenir compte.
Au moment où j’écris ces lignes à son intention, j’ai une pensée particulière pour son père, Nestor, qui nous a quittés, un peu tôt, au moment de la crise COVID. Je souhaiterais qu’il lui fasse honneur et qu’il se souvienne de lui, de temps à autre, ça lui fera beaucoup de bien.
En tout cas, il ne peut pas avoir meilleure chance pour réussir sa mission !
J’ai confiance en lui, et il est digne de ma confiance.
Aux âmes bien nées, disait Corneille dans le CID, la valeur n’attend point le nombre des années.
A MON CHER PAPA,
Tu as été ta vie durant un homme formidable ! Tout le monde s’accorde à reconnaître que tu as obtenu un succès mérité et souvent envié. Cependant je dois avouer que tu aurais réussi davantage si tu avais été à certains moments plus ferme dans certaines de tes décisions.
Du fond de ta dernière demeure Papa, écoute, écoute ma voix et bénis-la : Je suivrai tes pas, je ferai mieux que toi.