Au Bénin, les artisans à la 19ème édition du Salon National de l’artisanat du Bénin (Snab) sont mieux outillés sur les dispositions à prendre pour écouler leurs produits sur les marchés internationaux. Ils ont suivi ce mercredi 27 août 2025 un panel dont le thème s’intitule : » Accès aux marchés internationaux: Réglementation douanière et fiscale en cas d’exportation des produits artisanaux du Bénin ».
Les artisans au Snab 2025 savent désormais les dispositions à prendre pour exporter leurs produits sur les marchés internationaux. Les organisateurs du salon ont jugé indispensable de leur permettre de comprendre davantage ce qu’il y a lieu de faire dans ce sens. C’est ce qui justifie d’ailleurs le choix du thème: » Accès aux marchés internationaux: Réglementation douanière et fiscale en cas d’exportation des produits artisanaux du Bénin ». Pour y arriver, informe Fatouma Sawadogo Maiga, coordonnatrice national de Ethical Fashion initiative Burkina Faso, les artisans doivent remplir les conditions pour pouvoir exporter leurs produits sur les marchés européens et américains. Mais l’entreprise, selon elle, doit être structurée, avoir des produits originaux et de qualité qui respectent les normes dans les pays pour lesquels les artisans souhaitent exposer leurs produits et surtout pourvoir être en phase avec la demande en matière de qualité, de quantité et de délai de livraison qui sont des aspects très importants.
Propos renchéris par Gilles Adamon, Directeur de Natura Sarl, spécialisé dans la production du beurre de karité brut, ainsi que des savons cosmétiques. Pour aller sur les marchés internationaux , ajoute-t-il, il faut se préparer. Il faut avoir de bons produits à présenter. Même si les produits sont bons, il faut, a-t-il dit, que l’emballage soit bien fait avec toutes les informations possibles pour pouvoir attirer les consommateurs et surtout avoir fait toutes les réglementations pour chacun des produits. Toutes ces dispositions donnent confiance aux acheteurs. Toutefois, selon le ministre Modeste Kérékou, les artisans béninois doivent satisfaire les marchés domestiques avant de penser à l’international.
Problème de financement
Les artisans se plaignent à chaque fois du financement qui constitue un frein pour eux, surtout pour exporter leurs produits. Pour le ministre Modeste Kérékou, les artisans ne vont pas à la recherche de l’information mais jettent du tort sur les ministres, l’Apiex et le Fda.
Bernard Kastel, représentant de l’Apiex a fait savoir aux artisans ce qui est fait au niveau de cette structure. Il fait savoir qu’ un portail web d’exportation sera rendu disponible pour des informations sur les marchés internationaux. Fatouma Sawadogo partage l’avis des artisans mais dira plutôt que c’est le revers de la médaille. Une structure qui n’est pas professionnalisée et qui n’est pas structurée, selon elle, ne pourra pas avoir de financement et par ricochet ne peut aller vers l’international. Avant de rechercher les financements, dit-elle, il y a toute une démarche à suivre dont la formalisation et la structuration de l’offre d’un produit de qualité.
Pour Gilles Adamon, le gouvernement ne peut pas se lever pour distribuer de l’argent à chacun. Il faut préparer un dossier et aller au niveau de la banque et faire des aller-retour avec un bon projet.
Boniface KABLA
