La dernière communication pour le compte du Snab édition 2025 s’est déroulée le vendredi 29 août 2025 au Palais des congrès de Cotonou. Ce 3ème panel » La digitalisation au service de la commercialisation des produits de l’artisanat a permis aux artisans de mieux connaître les canaux par lesquels ils peuvent vendre leurs produits en dehors de la proximité.
Ils ont les atouts nécessaires pour se faire connaître davantage. Eux, ce sont les artisans au Snab édition 2025. Ils savent désormais les canaux par lesquels ils peuvent vendre leurs produits. Le thème choisi à cet effet est évocateur : » La digitalisation au service de la commercialisation des produits de l’artisanat ».
Cet outil est indispensable, selon le ministre des petites et moyennes entreprises et de la promotion de l’emploi, Modeste Kérékou. Pour lui, la digitalisation peut permettre aux artisans de faire la veille concurrentielle. Il peut aider selon lui, les artisans à se faire former davantage. » Je suis du domaine, il faut que je m’informe de comment les autres du même domaine s’organisent », a-t-il fait savoir.
Mais , le constat ajoute le ministre est que les artisans abandonnent l’essentiel et consacrent leur temps à des futilités.
Cyr Davodoun SG/ par intérim du CMA-Bénin a, pour sa part parlé des opportunités qu’il y a au niveau de la digitalisation de la commercialisation des produits de l’artisanat.
A l’en croire, la problématique artisanat/digitalisation fait parti intégrante de toutes les politiques de promotion et du développement du secteur de l’artisanat. Cette problématique, souligne-t-il, n’est pas à mettre seulement en relation avec la commercialisation des produits artisanaux. La digitalisation est une grosse opportunité pour la promotion de l’artisanat pour la simple raison que l’artisanat à l’origine a un rayon de commercialisation de proximité. Donc, c’est avec son évolution aux dires de Cyr Davodoun que les artisans avec la saturation du marché de proximité ont l’obligation d’aller à la conquête des nouveaux marchés. « A partir de ce moment, cela devient une problématique compliquée qui vient s’ajouter à leur fonction parce que l’une des grosses difficultés au niveau du secteur de l’artisanat, c’est la concentration de plusieurs actions sur le même individu », a-t-il dit.
Il y a des artisans qui se font connaître grâce à la digitalisation. C’est le cas de Leïla Kinlodon, créatrice de mode et promotrice de l’application » Le Tailleur ».
La mise sur pied de son application est parti d’un besoin qu’elle ressentait dans l’exercice de sa profession. » Au début, j’avais du mal à m’organiser au sein de mon atelier. Quand le client vient à moi, je faisais confiance à la tête », a-t-elle dit.
Mais au fil des jours, elle a voulu se servir du numérique pour régler ces différents problèmes . Elle a cherché sur les réseaux sociaux les applications de son métier, mais elle n’a pas trouvé. Elle a dû créer sa propre application pour digitaliser le processus de mesure au sein de son Atelier. Une application inclusive pour permettre au couturier lambda de se retrouver. Ce prototype est en marche depuis 2023 sur le marché.
Parlant de digitalisation, les services financiers décentralisés sont aussi sollicités pour présenter leur offre aux artisans. C’est le cas du Padme-Benin S A. Pour satisfaire donc les artisans, ils ont développé un marketing relationnel. Aux dires, de Élodie Ahouandogbo, chef service marketing et communication Padme-Benin, ils ont financé 10. 000 artisans à plus de trois (03) milliards. En 2023, cette structure de micro-finance s’est alignée à la vision du gouvernement, informe Élode Ahoundogbo, avec l’ Arch pour financer 320 artisans à plus de 269 millions . Pour le crédit classique aux artisans combiné de celui de l’ Arch plus de 11.000 artisans ont été financés à hauteur de 4 milliards. L’ accès à ces crédits est ouvert à tous les artisans désireux de l’obtenir , fait savoir le Chef service marketing communication Padme-Benin. Il suffit de remplir les conditions pour rentrer en possession de ces crédits.
Boniface KABLA
