Guerre Israël-Iran : Le Ghana reporte l’instauration d’une taxe décriée sur le prix du carburant

Afrique

Guerre Israël-Iran

Au Ghana, la politique budgétaire est perturbée par le conflit entre l’Iran et Israël. Le gouvernement a annoncé ce week-end le report de l’application d’une nouvelle taxe sur le carburant qui devait entrer en vigueur ce 16 juin 2025, les autorités craignant une hausse du prix du pétrole à cause des tensions géopolitique actuelles. Une décision saluée par les détracteurs de cette nouvelle taxe. Précisions.

« Nous suspendons la taxe sur le carburant conformément à notre engagement de protéger les consommateurs de la hausse soudaine des prix du carburant » : voici ce qu’a déclaré le 14 juin 2025 Richmond Rockson, porte-parole du ministère de l’Énergie et de la Transition verte, lors d’une interview accordée au média ghanéen Channel One.

La hausse du prix du baril ces trois derniers jours, que le gouvernement impute notamment au conflit entre Israël et l’Iran, a entraîné « des perturbations dans notre module de tarification ».

Une taxe saluée par le FMI mais critiquée sur place

Adoptée en surprise au Parlement début juin, la loi sur les prélèvements dans le secteur de l’énergie devait permettre, selon le gouvernement, de combler le déficit du secteur énergétique ghanéen, soit 2 milliards de dollars par an, selon le ministre des Finances.

Saluée par le Fonds monétaire international (FMI), cette taxe sur le carburant – un cedi, soit 8 centimes d’euros par litre – est cependant loin de faire l’unanimité au Ghana, certains membres de la société civile estiment injuste de faire porter le poids de la dette énergétique à l’ensemble des Ghanéens, notamment les plus pauvres. D’autres affirment également que cette mesure ne permettrait pas de remplir assez vite les caisses de l’État.

À ce jour, le gouvernement n’a pas communiqué de nouvelle date d’entrée en vigueur.