C’est le début du mois de juin 2025, le sixième mois de l’année. Dans sa chronique cette semaine, madame Christhelle Houndonougbo Alioza nous parle de « La grâce, ce miracle discret ! ». « Mot si souvent chuchoté, si rarement expliqué, et pourtant si vibrant d’espérance ». En ce début de juin, CHA « formule un vœu pour chacune et chacun d’entre nous : Que la grâce vienne nous localiser là où nous sommes. Qu’elle vienne déposer dans nos cœurs ce qui manque : une paix, une réponse, une direction, une consolation, une force ». Lire la chronique.
Chères ami-es,
Voici venu le mois de juin , un seuil, un appel, un nouveau départ. Je nous souhaite à toutes et à tous de prendre place avec confiance dans les starting-blocks de cette nouvelle séquence de vie. Que ce mois nous enveloppe de douceur et nous inspire à rêver plus haut, à aimer plus profondément, à espérer malgré tout. Qu’il nous soit avant tout un mois de grâce.
Oui la grâce, ce mot si souvent chuchoté, si rarement expliqué, et pourtant si vibrant d’espérance.
Elle n’est ni une simple faveur divine ni un simple mot poli glissé dans une conversation mondaine. La grâce est un souffle. Un mystère.
Elle est cette force invisible, mais agissante, qui transforme nos nuits en aurores, nos peines en promesses, nos doutes en départs et qui dore nos terrasses le matin.
La grâce, c’est ce regard que la vie pose sur nous quand nous pensons ne plus mériter aucune attention. C’est ce pardon que l’on reçoit quand on ne l’attend plus. C’est cette main tendue, venue d’un ailleurs, dans l’instant précis où l’on commence à sombrer.
C’est une lumière dans la brume. Une paix au cœur de la tempête. Une beauté qui résiste à la ruine.
Elle n’est pas le fruit d’un mérite. Elle est l’offrande de l’inattendu.Elle n’obéit à aucun calcul, ne répond à aucune logique. Elle est. Elle agit. Elle élève. Elle relève. Elle restaure.
Elle entre dans nos vies sans fracas, mais laisse toujours derrière elle un écho de lumière.
La grâce se cache parfois dans les détails que l’on croit insignifiants : Un sourire offert sans raison, un silence habité de paix, une épaule sur laquelle poser le poids d’une journée trop longue, un mot vrai, un geste doux, une présence juste.
Mais au fond, la grâce ne descend que là où un cœur reste ouvert. Elle ne peut pénétrer que les âmes qui, malgré les blessures, gardent la porte entrouverte à l’amour, au pardon, à la possibilité d’un « autrement ».
Dans un monde qui court, qui juge, qui exige, qui épuise, la grâce apparaît comme une résistance douce, un refus d’endurcir le cœur. Elle est cette manière d’aimer qui ne conditionne rien. Cette façon de tendre la main sans chercher à dominer. Cette capacité rare de voir non pas l’erreur, mais l’étincelle possible dans l’autre.
Elle est cette posture qui ne nie pas les failles, mais choisit de croire qu’au-delà de l’échec, il y a toujours une renaissance possible.
La grâce, c’est dans nos familles, la tendresse d’un accueil inconditionnel. Au travail, la noblesse de reconnaître une erreur et d’y répondre par la dignité. Dans l’épreuve, c’est la persévérance sans haine. Dans la foi, c’est l’humilité d’un cœur tourné vers plus grand que soi. Dans nos rêves, c’est la conviction profonde que la vie n’a pas dit son dernier mot.
La grâce n’est pas une magie. Elle est une posture, une disposition intérieure, une manière d’habiter le monde avec délicatesse et vérité.
La grâce est un style d’âme.
Et parfois, elle prend le visage de la compassion, de la solidarité, de la loyauté silencieuse. Elle donc, est ce fil d’or qui traverse les blessures sans les nier, mais sans s’y perdre. Elle est ce que l’on donne quand on aurait pu se fermer.
Ce que l’on reçoit sans avoir rien demandé.
Alors, en ce début de juin, je formule un vœu pour chacune et chacun d’entre nous : Que la grâce vienne nous localiser là où nous sommes. Qu’elle vienne déposer dans nos cœurs ce qui manque : une paix, une réponse, une direction, une consolation, une force.
Qu’elle habite nos paroles, nos silences, nos gestes, nos combats. Qu’elle transforme nos relations, éclaire nos choix, adoucisse nos colères, redonne souffle à nos projets.
Que ce mois soit une traversée de lumière.
Que cette semaine qui s’ouvre soit un terrain fertile pour des fruits inattendus. Et que nous soyons nous-mêmes des porteurs de grâce pour nos familles, nos communautés, nos amis, nos ennemis présumés.
Partageons la grâce.
Vivons la grâce.
Semons la grâce.
Et soyons, chacun et chacune, des visages de grâce dans ce monde en soif de tendresse.
Gracieux mois de juin à nous !
CHA
Femme Noire, Femme de Pouvoir.