« La courtoisie, lumière invisible de la grandeur humaine ». C’est le titre de la chronique hebdomadaire de madame Christhelle Houndonougbo Alioza. Selon l’auteure, « les fortunes passeront, les titres s’effaceront, les diplômes jauniront… mais la courtoisie restera comme une empreinte d’éternité dans les mémoires et dans les cœurs.
Souvenez-vous, dit -elle : la vraie grandeur humaine ne réside pas dans le bruit des honneurs, mais dans le silence éclatant de la courtoisie ». Lisez plutôt
Mes ami.e.s,
Il est des richesses qui brillent aux yeux du monde : les diplômes qui décorent les murs, les fortunes qui s’affichent avec éclat, les titres qui s’annoncent à grands fracas. Mais au-dessus de ces éclats éphémères, il existe une force discrète, silencieuse, mystérieuse et pourtant irrésistible : la courtoisie.
Elle est cette lumière invisible qui enveloppe l’âme noble. C’est ce parfum subtil qui donne de la senteur à notre personne, précède et annonce la grandeur véritable. La courtoisie est la clé d’or qui ouvre des portes fermées, là où l’argent et le pouvoir se brisent en vain.
Un sourire offert comme un rayon d’aurore, un mot doux glissé comme un baume sur une plaie, une salutation humble déposée comme une fleur au seuil d’un cœur : voilà les armes pacifiques de la courtoisie. Elles n’ont rien d’artificiel, elles n’ont rien de spectaculaire, mais elles portent en elles un pouvoir plus fort que les armes, plus durable que les royaumes.
Être courtois n’est pas faiblesse. C’est la noblesse secrète des grands esprits. Car, ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que l’arrogance ferme les cœurs alors que a courtoisie les ouvre facilement. L’orgueil bâtit des murs ; la courtoisie construit des ponts. Elle est l’intelligence relationnelle qui désamorce les colères, la sagesse discrète qui guérit les rancunes, la diplomatie silencieuse qui transforme les adversaires en partenaires.
Nos traditions africaines nous l’ont enseigné. La salutation respectueuse, l’accueil aimable de l’étranger, la parole humble et respectueuse de l’enfant devant l’aîné : ce ne sont pas des formalités. Ce sont des codes de vie, des piliers de cohésion, des semences d’harmonie.
Nelson Mandela l’a prouvé . Après vingt-sept ans d’injustice, il choisit la courtoisie envers ses geôliers. Et c’est ce choix, plus que sa victoire politique, qui fit naître la réconciliation.
Au Bénin, Mathieu Kérékou, en 1990, aurait pu se raidir, se battre, s’accrocher. Mais il choisit l’humilité et le langage respectueux, sauvant ainsi la paix d’une nation entière.
Senghor, poète et président, fit de la courtoisie une arme de dialogue et d’élégance. Son respect désarmait ses adversaires, et sa politesse raffinée l’a inscrit dans la mémoire universelle.
Les chercheurs en psychologie sociale confirment ce que nos ancêtres savaient déjà : la courtoisie réduit le stress, renforce l’immunité, prolonge la vie. Un sourire sincère est un médicament invisible. Une parole douce est une thérapie silencieuse. Une attitude respectueuse est un élixir de paix.
La courtoisie n’est ni un luxe ni un protocole de palais. Elle est une nécessité pour la vie en société, un ciment pour la famille, un souffle pour la communauté, une armure pour les nations. Elle ne coûte rien mais elle enrichit tout. Elle ne demande ni diplôme ni fortune mais elle élève l’âme et ennoblit l’humanité.
Mes ami.e.s, en ce début de semaine, je vous invite à habiller vos paroles de courtoisie, à parfumer vos gestes de respect, à illuminer vos regards d’élégance. Que votre présence apaise, que vos sourires réconcilient, que vos voix ouvrent des chemins de confiance. Car les fortunes passeront, les titres s’effaceront, les diplômes jauniront… mais la courtoisie restera comme une empreinte d’éternité dans les mémoires et dans les cœurs.
Souvenez-vous : la vraie grandeur humaine ne réside pas dans le bruit des honneurs, mais dans le silence éclatant de la courtoisie.
Puissiez-vous marcher cette semaine, et toujours, avec cette majesté invisible qui transforme le monde sans fracas : la courtoisie.
CHA.
Femme Noire, Femme de Pouvoir !