Ce vendredi 23 mai 2025, l’ Académie nationale des sciences, arts, et lettres du Bénin (Ansalb) s’est prononcé sur certaines pratiques qui arrièrent le développement durable. Il s’agit d’enjeux socio-environnementaux abordés au cours du » vendredi de l’académie ». Ladite activité qui a eu lieu dans l’amphithéâtre Idriss Deby du campus de l’ Université d’Abomey-Calavi est une contribution de la socio-anthropologie.
L’ Ansalb est préoccupée par des actions qui convergent vers le développement durable. » Vendredi de l’académie » de ce 23 mai a porté sur « Enjeux environnementaux et développement durable : contribution de la socio-anthropologie ».
Pour le secrétaire perpétuel de l’ Ansalb, Michel Boko , président de la commission climat et environnement, la sociologie a sa place dans la société. Elle devient donc incontournable au regard des problèmes auxquels l’on s’attaque dans la société.
En initiant cette activité, l’ Ansalb entend voir comment la sociologie peut aider à prendre le chemin du développement durable en particulier et en général rectifier certaines pratiques qui arrièrent le développement durable. Les universitaires conviés au » vendredi de l’Académie » ont abordé des thématiques qui ont retenu l’attention du public. Il s’agit, entre autres, du » rapport homme-environnement et les enjeux environnementaux présenté par le professeur au département de socio-anthropologie (DS-A) de la Faculté des sciences humaines et sociales ( Flashs) de l’UAC, Sidonie-Clarisse Hèdiblé. La communicatrice a mis l’accent sur la crise de l’environnement. Pour elle, cette crise est due en majeure partie aux conséquences de l’action de l’homme sur la nature. L’ évolution des interactions entre l’homme et son environnement est marquée par des transformations profondes et variées à travers les âges. Les révolutions industrielles à partir de XVIIIe siècle marquent une rupture décisive dans ce rapport.
En effet, la relation entre l’homme et chaque composante de l’environnement a profondément évolué, entraînant aujourd’hui des conséquences graves telles que la dégradation des écosystèmes, l’érosion des sols, les pollutions atmosphériques et aquatiques, l’extinction d’espèce, le trou dans l’ozone, l’effet de serre et la modification climatique qui sont devenues des cantiques qui attristent les journées.

La seconde communication est axée sur les enjeux socio-environnementaux prioritaires et des recommandations pour l’action publique au Bénin. Elle a été présentée par le Professeur Charles Lambert Babadjidé de la Flashs. A l’en croire, l’ urbanisation rapide qui est la conséquence de la croissance démographique, de la recherche d’opportunités économiques et de la concentration des infrastructures dans les centres urbains bouleverse profondément l’organisation des territoires. Il fait savoir que les villes peinent à répondre à la demande croissante en logements décents, en services de base comme l’eau potable, l’assainissement, la gestion des déchets et le transport urbain. Cette urbanisation souvent non planifiée, a-t-il dit, favorise l’émergence de quartiers précaires et aggrave les inégalités spatiales et sociales.
La quatrième communication présentée par le Dr Alexis Babylas Tobada parle du répertoire des savoirs et pratiques endogènes sur les statistiques modernes de protection et de gestion de l’environnement ( ressources naturelles).
Les activités anthropiques aujourd’hui caractérisées par la surexploitation des ressources naturelles font subir à la nature, selon le communicateur, de nombreux dommages et désagréments. Face donc à ce désastre qu’occasionne l’exploitation non rationnelle des ressources naturelles, il urge, suggère Dr Alexis Babylas Tobada, de penser aux mesures de réponses adéquates pour freiner la saignée et restaurer les composantes de la nature en perte de vitesse.
Quant à la quatrième communication intitulé » importance du rôle du socio-anthropologue durable, le professeur Sidonie-Clarisse Hèdiblé a souligné que l’intégration des connaissances socio-antropologiques à la recherche environnementale intervient à un moment où la gestion de l’environnement ne peut se limiter à des approches techniques et scientifiques. Elle nécessite une compréhension approfondie des dynamiques culturelles et sociales, où le socio-anthropologue devient un acteur clé dans un monde confronté à des défis environnementaux majeurs où les savoirs traditionnels et les relations entre les sociétés et leurs écosystèmes peuvent offrir des solutions pertinentes.
B. KABLA
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