Les autorités congolaises poursuivent leurs investigations pour démanteler ce qu’elles considèrent comme les réseaux financiers de l’ancien président Joseph Kabila. Depuis environ quatre mois, arrestations et auditions se succèdent, dans le but de faire la lumière sur ce que certains décrivent comme d’éventuelles « cellules dormantes » de l’ancien régime. La plupart des personnes concernées ont des liens directs ou indirects avec le secteur minier.
Parmi les cas les plus emblématiques figure celui de Médard Palankoy, avocat spécialisé dans les questions minières. Il a notamment été l’un des conseils de l’homme d’affaires congolo-israélien Dan Gertler, proche de l’ex-président Joseph Kabila. Médard Palankoy défend également Moïse Ekanga, ancien responsable du bureau chargé de l’exécution du contrat sino-congolais, connu sous le nom de « contrat du siècle ». Moïse Ekanga, désormais en exil, est considéré par les services de sécurité comme un acteur clé du réseau financier de Joseph Kabila. Quant à Médard Palankoy, il est détenu depuis plus de trois mois.
L’enquête cible également Martin Kabwelulu, ancien ministre des Mines pendant plus d’une décennie. Selon nos informations, il a été entendu dans le cadre d’une enquête sur des carrés miniers supposément liés à l’ancien président. Un second avocat, lui aussi spécialiste du secteur minier, est actuellement en détention. Sa famille, inquiète, préfère pour l’instant ne pas révéler son identité.
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