RDC : Félix Tshisekedi revient sur l’accord de paix lors de son discours à la nation

Afrique

La République démocratique du Congo (RDC) a fêté ses 65 ans d’indépendance le lundi 30 juin. Le chef de l’État, Félix Tshisekedi, est longuement revenu, lors de son discours à la nation, sur l’accord de paix signé entre son pays et le Rwanda, vendredi 27 juin, à Washingon. Il s’agit, pour lui, d’un tournant décisif pour mettre fin à un conflit qui, pendant près de trois décennies, a semé la désolation dans l’est du pays.

« Cet accord de paix ouvre une voie à une nouvelle aire de stabilité », a déclaré le président Tshisekedi lors de son allocution, mais « cette paix précieuse reste fragile », a-t-il mis en garde avant d’ajouter qu’elle « exige, de tous, un engagement indéfectible. »

Concernant le sujet sensible des réparations pour les crimes commis dans l’est du pays – qui ne figure pas dans cet accord de paix de Washington – il a promis de continuer à exiger justice pour les victimes et que les responsables des atrocités répondent de leurs actes.

« Un acteur central »

Autre sujet sensible, celui de la vente de minerais aux États-Unis. Le chef de l’État a confirmé la signature prochaine d’un accord avec les Américains dans le secteur minier qui fera de la RDC « un acteur central de la transition énergétique mondiale », a-t-il assuré, avant d’ajouter que les retombées économiques bénéficieront aux Congolais et de promettre que les ressources du pays ne seront jamais bradées et qu’ aucun compromis ne sera toléré.

Enfin, le chef de l’État a abordé la question d’unité nationale. « Il est temps de transcender les clivages. C’est dans cet esprit que j’ai rencontré Martin Fayulu », a-t-il précisé, qualifiant son échange avec l’opposant d’étape importante vers une politique de réconciliation.

Appel à un « dialogue national inclusif »

Martin Fayulu a également réagi, lundi 30 juin, à l’accord de paix signé à Washington. A l’occasion de son discours pour les 65 ans d’indépendance de la RDC, il a dressé un tableau sombre de la situation sécuritaire et économique du pays.

« Cet accord, bien que perfectible, peut représenter une opportunité pour faire taire les armes », a réagi l’opposant qui appelle la communauté internationale à faire respecter les résolutions condamnant l’offensive des rebelles du M23 et qui appelle surtout à un « dialogue national inclusif sans délai, car l’heure n’est plus à l’antagonisme stérile mais à la réconciliation et la cohésion nationale », affirme-t-il.

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