Après la tentative de coup d’État militaire au Bénin dimanche matin, le gouvernement a tenu lundi un conseil des ministres extraordinaire. Une enquête est ouverte pour identifier les auteurs et les commanditaires. Ils devront répondre de leurs actes, affirme le gouvernement. Le chef des mutins est activement recherché et demeure en cavale. Il vient d’être localisé.
Si des putschistes ont été arrêtés, certains sont en cavale, dont leur chef, le lieutenant-colonel Pascal Tigri qui n’a plus faut d’apparition depuis dimanche.
Selon Jeune Afrique, Pascal Tigri annoncé par le porte parole des mutins pour être président du comité militaire de refondation s’est réfugié à Lomé au Togo. On se demande s’il a bénéficié d’un soutien pour se retrouver dans ce pays voisin!
A Cotonou, les autorités béninoises s’apprêtent à transmettre une notice rouge à Interpol ce mercredi 10 décembre afin d’obtenir l’arrestation et l’extradition du chef des putschistes. Selon une source proche du président togolais, Faure Gnassingbé affirme ne pas être au courant de la présence du chef des mutins dans la capitale togolaise.
Qui est Pascal Tigri?
Agé d’une quarantaine d’années, le lieutenant-colonel Pascal Tigri était jusqu’ici le commandant des forces spéciales de la Garde nationale, un corps d’élite. Les meilleurs éléments de cette unité créée en 2020 composent les forces spéciales. « Ces commandos sont extrêmement bien formés », confie une source militaire.
Habitués aux opérations les plus délicates, ils interviennent notamment lors de missions de sauvetage d’otages et d’autres missions difficiles. Ils disposent également d’un entraînement leur permettant de survivre plusieurs semaines en pleine brousse, ajoute la source.
Autres putschistes recherchés
En dehors du lieutenant-colonel Pascal Tigri qui est activement recherché, il y a aussi le porte-parole des putschistes, le capitaine Samary Ousmane, et le capitaine-major Castro Sambeni, qui sont apparus à la télévision nationale.
Dimanche, des sources militaires faisaient état d’une douzaine de mutins arrêtés. . « Le groupuscule de soldats ayant organisé la mutinerie, avait planifié de démettre de ses fonctions le président de la République lui-même, de soumettre les institutions de la République et de remettre en cause l’ordre établi », a signalé le secrétaire général du gouvernement Edouard Ouin-Ouro, dans le compte-rendu du conseil extraordinaire des ministres. Avant d’ajouter qu' »ils ont entrepris, dans un premier temps, de neutraliser ou de kidnapper certains officiers généraux et supérieurs de l’armée ».
A.C.C.
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