Tentative de coup d'État militaire au Bénin : Des putschistes recherchés, ce que l’on sait de leur chef

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Après la tentative de coup d’État militaire au Bénin dimanche matin, le gouvernement a tenu lundi un conseil des ministres extraordinaire. Une enquête est ouverte pour identifier les auteurs et les commanditaires. Ils devront répondre de leurs actes, affirme le gouvernement. Le chef des mutins est activement recherché et demeure en cavale.

Si des putschistes ont été arrêtés, certains sont en cavale, dont leur chef, le lieutenant-colonel Pascal Tigri, selon les informations. Agé d’une quarantaine d’années, le lieutenant-colonel Pascal Tigri était jusqu’ici le commandant des forces spéciales de la Garde nationale, un corps d’élite. Les meilleurs éléments de cette unité créée en 2020 composent les forces spéciales. « Ces commandos sont extrêmement bien formés », confie une source militaire.

Habitués aux opérations les plus délicates, ils interviennent notamment lors de missions de sauvetage d’otages et d’autres missions difficiles. Ils disposent également d’un entraînement leur permettant de survivre plusieurs semaines en pleine brousse, ajoute la source.

 

Des putschistes recherchés

Le lieutenant-colonel Pascal Tigri est activement recherché par les forces armées loyalistes, de même que le porte-parole, le capitaine Samary Ousmane, et le capitaine-major Castro Sambeni, qui sont apparus  à la télévision nationale.

Dimanche, des sources militaires faisaient état d’une douzaine de mutins arrêtés. Selon une source proche du dossier, leur leader, le lieutenant-colonel Pascal Tigri, fait partie de ceux qui sont en fuite. « Le groupuscule de soldats ayant organisé la mutinerie, avait planifié de démettre de ses fonctions le président de la République lui-même, de soumettre les institutions de la République et de remettre en cause l’ordre établi », a signalé le secrétaire général du gouvernement Edouard Ouin-Ouro, dans le compte-rendu du conseil des ministres. Avant d’ajouter qu' »ils ont entrepris, dans un premier temps, de neutraliser ou de kidnapper certains officiers généraux et supérieurs de l’armée ».

 

A.C.C.

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