(Leur dossier bloqué au cabinet du ministre de l’enseignement secondaire après le décès de Kouaro Yves Chabi !?)
Au Bénin, une centaine d’enseignants ACDPE du Ministère des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle demandent la régularisation de leur situation de carrière. Après plusieurs correspondances au ministre de tutelle, au CNE, au ministre des affaires sociales, ils appellent au secours le chef de l’Etat, Patrice Talon et leur ministre de tutelle, madame Véronique Tognifodé.
C’est une situation qui interpelle. En 2008, des enseignants agents contractuels de l’Etat (ACDPE), du Ministère des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle, ont été mal reversés. Selon les informations, l’État central a reconnu cette injustice et a enclenché le processus de la correction. Les ACDPE ont alors signé un nouveau contrat de travail administratif en décembre 2023. En février 2025, leur arrêté de mise en formation a été pris. Mais depuis, après la prise de cet arrêté, leur dossier est bloqué au cabinet du ministre de tutelle, selon des sources concordantes. Des cadres du ministère auraient traité le dossier et l’auraient envoyé au cabinet pour avis et signature, informent les mêmes sources.
Le décès tragique du ministre de tutelle, feu Kouaro Yves Chabi (que la terre lui soit légère), le 20 février 2025, suite à un accident de la circulation, et inhumé le 1er mars à Parakou, entrave -t-il le dossier de plusieurs dizaines de vies? Selon les informations, si le ministre Kouaro Yves Chabi était en vie, ce dossier aurait déjà connu une issue favorable.
L’administration étant une continuité, l’ actuel ministre de tutelle, madame Véronique Tognifodé, est appelée à s’intéresser à ce dossier que son prédécesseur avait pris à bras le corps.
En effet, à travers une correspondance, en juillet 2025, madame la ministre a été saisie d’une demande de régularisation de la situation de carrière des enseignants bénéficiaires de la reprise de leur arrêté de mise en formation pour le CAPES/CAPET à titre de régularisation. Le CNE et le ministère des affaires sociales ont été aussi saisis après. Et depuis, nenni.
De quoi s’agit-il exactement?
En 2008, dans le cadre de la réforme du système éducatif, le Gouvernement du Bénin a procédé au reversement des enseignants contractuels locaux en Agents Contractuels de l’État (ACE) aujourd’hui Agents Contractuels de Droit Public de l’État (ACDPE).
En 2011, une formation initiale a été organisée pour leur professionnalisation. Parmi les enseignants détenteurs de diplôme de maîtrise avant 2008 mis en formation, 104 des 106 concernés par l’arrêté, ont réellement suivi cette formation initiale dans leurs cohortes respectives pour l’obtention du CAPES/CAPET. Malheureusement, la décision de reconnaître ces diplômes de maîtrise sur leur contrat de travail n’ayant pas abouti avant la fin de la formation, les Ecoles Normales Supérieures (ENS) ont transféré les noms de tous les concernés dans les décisions d’admission définitive de BAPES/BAPET, conformément aux arrêtés de mise en formation actuellement abrogé par le nouvel arrêté.
Solutions
Dans une correspondance adressée au ministre de tutelle, madame Véronique Tognifodé, par le Collectif des enseignants contractuels reversés en 2008, bénéficiaires de la reprise de contrat et d’arrêté de mise en formation, il est demandé la délivrance du CAPES/CAPET en remplacement du BAPES/BAPET aux intéressés à titre de régularisation à l’instar de leur contrat et de leur nouvel arrêté de mise en formation. Ce qui évitera à l’Etat de mobiliser encore des fonds pour la même formation.
L’autre solution est l’organisation d’une formation initiale professionnelle au reste des enseignants n’ayant pas suivi la formation initiale.
Et malheureusement, si rien n’est fait, ces enseignants risquent de rater une fois encore de plus les concours dans le corps des CP autorisé par le conseil des ministres.
Tout en félicitant l’actuel président de la république pour ses nombreuses actions salutaires en faveur du développement du Bénin et pour les grandes réformes entreprises dans le système éducatif béninois, ces enseignants ACDPE appellent au secours le chef de l’Etat, Patrice Talon, qui saura, en bon père, répondre à leur sollicitation.
A.C C