Au Bénin, l’ancien président de la Cour Constitutionnelle, Théodore Holo s’est prononcé sur d’éventuelles raisons du report des élections générales de 2026 dont la question de l’insécurité. Dans une interview, il pense que le plus important, est de prendre les mesures nécessaires pour créer les conditions de sécurité.
Théodore Holo balaie de revers de main les raisons d’insécurité qui pourraient amener le pouvoir en place à repousser les élections prochaines. » Je ne pense pas qu’on puisse dire parce qu’il y a insécurité, il y aura pas d’élections » , a fait savoir le professeur Théodore Holo.
A en croire l’ancien président de la Cour, dire qu’il y a insécurité et qu’on peut rester au pouvoir n’est pas la meilleure solution. Il faut prendre les mesures pour créer les conditions de sécurité pour que les élections aient lieu à terme échu, dit-il. Et au professeur d’ajouter : « Les élections générales ne peuvent pas être repoussées parce que l’insécurité n’est pas totale. Mais, elle concerne une zone déterminée ».
Théodore Holo cite l’exemple du Mali qui est confronté aux problèmes de djihadisme depuis des années, mais cela ne l’a pas empêché d’organiser les élections. « Quel est le pays où il y a pas d’insécurité », se demande Théodore Holo? Et pourtant les élections sont organisées à bonne date, dit-il.
Théodore Holo a également cité le cas des États Unis qui ont participé à la 2ème guerre mondiale, « mais la seule entorse qu’ils ont eu à faire à leur tradition, c’est que le président Roosevelt a eu à effectuer quatre mandats. Il est venu au pouvoir en 1931, son pouvoir a été renouvelé en 1936 . Il a été reconduit en 1941 et il devrait finir en 1944, mais il est mort entre temps. Mais une fois que son vice-président est devenu président, la constitution a été touchée. La grande Bretagne également, malgré la guerre, les élections ont eu lieu. Même chose pour la France, un pays apparemment simple ».
» Vous avez entendu parler de l’insécurité, des attaques. Mais est ce que cela a empêché les gens à aller travailler. En 2018 au Cameroun, il y a eu des élections, malgré la guerre dans l’extrême nord ouest et Sud ouest et actuellement les élections présidentielles sont en cours et sont sensées avoir lieu en octobre et je n’ai pas encore entendu que les élections n’auront pas lieu ».
Le professeur Théodore Holo pense que ce n’est pas au Bénin que les élections pourraient être repoussées pour des questions d’insécurité . Il faut prendre des mesures y afférentes, suggère-t-il.
Boniface KABLA
