Avec Daniel Edah, une nouvelle ère s’ouvre pour le parti Les Démocrates. Parmi les 34 candidats en lice pour la désignation du duo candidat du parti, il est un prétendant très sérieux, une chance pour Les Démocrates.
Candidat à la présidentielle de 2016, Daniel Edah est candidat à l’élection présidentielle d’avril 2026, après le rendez-vous manqué de 2021 où sa candidature a été rejetée, faute de parrainages.
Cette fois, Daniel Edah se présente comme l’homme d’un projet collectif ( Nous le ferons),celui d’un Bénin apaisé, industrialisé, souverain et réconcilié avec lui-même. Daniel Edah est une chance pour le parti Les Démocrates. Reste à franchir le premier obstacle après son adhésion au parti Les Démocrates. Il franchit ainsi la barrière du code électoral.
Depuis le 29 mai où il a annoncé officiellement sa candidature, Daniel Edah est devenu le premier à prétendre briguer la magistrature suprême après l’ère Talon au Bénin. Depuis 2024, avec la réforme électorale, toute candidature à la présidentielle doit désormais être soutenue par un parrainage. Pas moins de 15 % des députés et maires, issus d’au moins 3/5 des circonscriptions législatives, doivent accorder leur signature. Ce mécanisme, est mis en place pour éviter les candidatures fantaisistes.
Les partis de la mouvance présidentielle (UPR et BR) détiennent à eux seuls 81 des 109 sièges à l’Assemblée nationale avec une écrasante majorité des mairies. Le parti Les Démocrates représentée l’opposition. Daniel Edah, désormais avec Les Démocrates, dispose de députés capables de lui accorder les précieuses signatures.
Daniel Edah, ce n’est pas soutenir un homme, c’est faire le choix de la paix
Daniel Edah appelle les élus à « un parrainage citoyen et républicain », détaché des fidélités partisanes. « Parrainer la candidature de Daniel Edah, ce n’est pas soutenir un homme, c’est faire le choix de la paix », a-t-il expliqué, dans un appel.
Docteur en anthropologie, fonctionnaire international, militant pour l’engagement citoyen, Daniel Edah a émergé dans le paysage politique béninois en 2014 avec la création du Mouvement pour la Prospérité Solidaire (MPS). En 2016, il s’est lancé dans la course présidentielle.
Daniel Edah poursuit l’animation du débat public par des prises de position modérées, axées sur la souveraineté économique, la réconciliation nationale et la bonne gouvernance. Il plaide pour une économie de transformation locale, la protection des libertés fondamentales, et la mise en place d’un dialogue politique sincère. Son style, posé et rationnel, tranche avec la polarisation ambiante. Mais à l’heure où le pouvoir politique s’exerce avec brutalité et verticalité, ce profil d’intellectuel modéré semble à contre-courant des dynamiques dominantes.
Sur les réseaux sociaux, sa déclaration de candidature le 29 mai a suscité des réactions encourageantes. Les médias ont relayé l’information, en montrant qu’il s’agit là du premier candidat à se déclarer officiellement.
Daniel Edah se positionne comme une alternative
Depuis 2016, sous le régime de Patrice Talon, la scène politique a été profondément remodelée. Les partis politiques ont été fusionnés, réorganisés, et les conditions d’accès aux élections ont été sévèrement encadrées. Aujourd’hui, seuls trois blocs structurent réellement le champ électoral à savoir la mouvance présidentielle (UPR et BR), Les Démocrates (opposition institutionnelle), et une constellation de micro-partis tolérés ou marginalisés.
Daniel Edah se positionne comme une alternative en dehors du clivage Talon/Yayi. Lui qui se refuse à tomber dans le jeu des invectives parle d’unité nationale, de continuité républicaine (il cite positivement Soglo, Kérékou, Yayi et Talon), et d’apaisement.
La compétition qui s’annonce pour avril 2026 promet d’être rude. Daniel Edah s’il est désigné par le parti LD ce 11 octobre, il affrontera au premier tour Paul Hounkpè et Romuald Wadagni. C’est une aubaine pour le parti Les Démocrates. Il bénéficiera des atouts du candidat Daniel Edah. Il se présente comme David ( Bible) qui va terrasser Goliath en avril 2026.
A.C.C.
