Bénin  : Le mea culpa de Louis Philippe Houndégnon à la Criet

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(« Si ce que j’ai dit a gêné le régime, je présente mes excuses »)

Louis Philippe Houndégnon, ancien directeur général de la police nationale a des regrets. Il aurait dû surseoir à ses sorties médiatiques et éviter ce qui lui arrive. Il présente ses excuses à la Criet.

Louis Philippe Houndégnon et son neveu sont poursuivis pour « harcèlement par le biais d’une communication électronique et incitation à la rébellion ».

D’abord, c’est l’avocat de l’ex-Dgpn, Me Fidèle Abouta qui, dans sa  prise de parole, ce lundi 6 octobre à la Criet, a exprimé les regrets de son client. Il  demande à la Cour de ne pas rejouer les audios, ce qui signifierait qu’on  remue le couteau dans une plaie béante . « Je ne pense pas qu’en écoutant les audios, le dossier puisse évoluer », a déclaré Me Abouta. Il  fait amende honorable au ministère public, afin que le dossier évolue.  Le juge  ne pas la même chose, car dit-il, tout est parti des sorties médiatiques.

Le substitut du procureur spécial, représentant le ministère public  comprend la démarche de l’avocat. « Il est dans la logique de ne pas crever les yeux et les oreilles des uns et des autres », a-t-il souligné.  Toutefois, si les audios ne sont écoutés, dit-il, la décision de la Cour pourrait être jugée de « partiale » car c’est le fond du dossier. Le fait de vouloir écouter les audios ne veut pas dire que la Cour veut enfoncer Houndégnon. Les audios peuvent disculper Houndégnon, indique le président.

Louis Philippe Houndégnon abonde dans le même sens que son avocat. Il ne souhaite pas écouter les enregistrements de ses sorties médiatiques. Il présente des excuses et fait savoir qu’il n’avait pas l’ «intention de faire du tort à qui que ce soit ». Houndégnon ajoute: « De nature, je ne suis pas prétentieux. Celui qui ne regrette rien n’est pas un homme ».  L’ancien Dgpn « Si ce que j’ai dit a gêné le régime, je présente mes excuses », a-t-il martelé. Le président lui a, une fois encore, rappelé qu’il aurait dû se taire.

 

Dossier renvoyé au 20 octobre 2025

 

En réponse, l’ancien  Dgpn dit qu’il n’est pas un habitué des réseaux sociaux pour justifier les publications de ses vidéos. Houndégnon dit qu’il ne sait pas  faire des publications sur les réseaux sociaux. Pour le juge l’inculpation de Houndégnon tient lieu de ses propos. Pas besoin de publier sur les réseaux sociaux avant d’être poursuivi, souligne le juge. Ce qui est reproché au général, ce sont ses propos, souligne le juge.

C’est alors que le président des céans a demandé à l’ex Dgpn que s’il est d’accord de l’aider à rechercher ceux qui ont publié ou aurait déformé ses propos. Mais Houndégnon ne souhaite pas mêler d’autres personnes à la procédure en cours. Il regrette aussi que son neveu est aussi poursuivi à cause de lui.

Le juge a  renvoyé le dossier au 20 octobre 2025. A cette audience les enregistrements de Houndégnon seront joués.

A.C.C.

 

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