Le Premier ministre a remis ce lundi matin sa démission à Emmanuel Macron, qui l’a acceptée. Sébastien Lecornu était sous le feu des critiques des opposants et de la droite après avoir dévoilé dimanche soir une partie de son gouvernement.
Au lendemain de l’annonce de la composition de son gouvernement, Sébastien Lecornu a présenté sa démission à Emmanuel Macron, qui l’a acceptée. Il a néanmoins demandé à son Premier ministre démissionnaire, à l’issue d’une journée agitée, de mener « d’ultimes négociations » d’ici mercredi soir pour stabiliser le pays.
« Les conditions n’étaient plus remplies » pour être Premier ministre, a justifié Sébastien Lecornu lors d’une allocution à Matignon lundi matin. Le renoncement à l’article 49.3 de la Constitution, pour redonner la main au Parlement, « n’a pas permis ce choc de se dire qu’on peut faire différemment » et la composition du gouvernement « a donné lieu au réveil de quelques appétits partisans ».
La veille, dimanche 5 octobre, Sébastien Lecornu avait présenté un gouvernement dans la continuité du précédent avec peu de changements notables. Statu quo à tous les postes-clé, ou presque, provoquant la colère des oppositions. Mais c’est le retour de Bruno Le Maire qui a provoqué un « problème de confiance » avec LR, a estimé son patron Bruno Retailleau.
Les réactions des différents partis politiques ne se sont pas fait attendre. La France insoumise demande l’« examen immédiat » de la motion de destitution du président de la République, tandis que le Rassemblement national réclame une dissolution de l’Assemblée, devenue « incontournable ».
Les partis tentent de s’organiser et ont réuni leurs bureaux politiques dans l’urgence au cours de la journée. À gauche, LFI a proposé une rencontre avec les partis du NFP et le PS a demandé la nomination d’un Premier ministre de gauche, tout comme le PCF. À droite, Les Républicains ont organisé une réunion de crise ce lundi matin.Dans un communiqué, l’Elysée fait savoir que « le président de la République a confié à monsieur Sébastien Lecornu, Premier ministre démissionnaire en charge des affaires courantes, la responsabilité de mener, d’ici mercredi soir, d’ultimes négociations afin de définir une plateforme d’action et de stabilité pour le pays ».