Ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila a été condamné mardi à la peine capitale par la justice militaire de son pays. L’ex-président, au pouvoir de 2001 à 2019, était jugé par contumace pour trahison.
Joseph Kabila, l’ex-président de la RD Congo, a été condamné à mort, mardi 30 septembre, au terme d’un procès par contumace pour « trahison » et « crimes de guerre », devant la justice militaire du pays où il ne réside plus depuis deux ans.
Une récente réapparition de Joseph Kabila dans le pays avait inquiété Kinshasa et, selon certains observateurs, cette condamnation vise à écarter la possibilité qu’il puisse fédérer l’opposition à l’intérieur du pays, même si aucune information n’a été donnée sur l’endroit où l’ancien chef de l’État se trouve actuellement.
Au pouvoir de 2001 à 2019, le fils de Laurent-Désiré Kabila, le chef rebelle qui a fait tomber le dictateur Mobutu Sese Seko, a été reconnu coupable de complicité avec le groupe armé antigouvernemental M23, soutenu par le Rwanda.
En 2019, au terme de deux mandats, Joseph Kabila quitte le pouvoir en laissant la place à l’actuel président Félix Tshisekedi et avec le statut de sénateur à vie ainsi qu’une immunité parlementaire. En 2023, il quitte le pays et reste discret sur ses déplacements, apparaissant notamment en Afrique du Sud ou en Namibie.
Arrestation peu probable
Après s’être tenu à l’écart pendant plusieurs années, il réapparaît fin mai à Goma, ville sous contrôle du M23 depuis fin janvier.
Une arrestation de l’ex-président par les autorités congolaises semble à ce stade peu probable malgré sa condamnation à la peine de mort. Un moratoire sur l’exécution de la peine capitale en vigueur depuis 2003 a été levé en 2024. Toutefois, aucune exécution n’a eu lieu depuis.
Avec AFP