Togo : L’ex-ministre des Armées, Margueritte Gnakade, a été interpellée

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Au Togo, l’ancienne ministre des Armées Margueritte Gnakade a été interpellée par les services de sécurité en fin de matinée à son domicile, à Lomé. Elle doit encore être entendue par les autorités. Démise de ses fonctions en 2022, cette dernière s’est fait connaître par ses prises de position sur les réseaux sociaux : vidéos et publications dans lesquelles elle appelle à un changement à la tête de l’État. Elle a également soutenu et tenté de participer au mouvement du 6-Juin.

Ce 17 septembre 2025, en fin de matinée, Margueritte Gnakadé a été arrêtée chez elle, plusieurs unités de police avaient envahi la ruelle qui mène à son domicile. L’ancienne ministre des Armées du Togo a été emmenée à la direction centrale de police judiciaire où elle doit être entendue.

Très active sur les réseaux sociaux, elle critique régulièrement le régime de Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis près de 20 ans. Dans une récente publication, elle a affirmé que « Faure Gnassingbé a échoué » et que le maintenir au pouvoir serait une erreur.

Un appel à une transition pacifique

Ancienne dirigeante de la Banque togolaise pour le commerce et l’industrie, Marguerite Gnakadé a été la première femme à diriger les armées en 2020, avant d’être évincée du gouvernement en 2022.

Depuis, elle a rejoint le mouvement du 6-Juin pour réclamer la démission de Faure Gnassingbé, dont elle a par ailleurs été la belle-sœur. Le 30 août, elle a renouvelé son appel à une transition pacifique dans une vidéo largement diffusée.

Aucune déclaration officielle n’a été faite par les autorités, mais une source policière a indiqué à l’AFP qu’elle a été arrêtée pour « incitation à la rébellion ».

Pour rappel,  l’opposition et la société civile avaient appelé samedi 30 août à une marche citoyenne à Lomé, organisée par le mouvement du 6 juin (M66), un collectif d’artistes et de blogueurs de la diaspora. Cette marche visait à protester contre la mauvaise gouvernance et la restriction des libertés publiques. Mais elle a été empêchée, les forces de l’ordre ayant encerclé les domiciles de plusieurs personnalités responsables qui avaient associé leur voix à l’appel à manifester.