Le football béninois est en deuil. Razack Omotoyossi, figure marquante de l’attaque des Écureuils, devenus aujourd’hui Guépards, est décédé dans la matinée du mardi 19 août 2025 à 39 ans à Lagos, au Nigeria, où il s’était installé depuis quelques années.
D’après les informations disponibles, l’ancien international n’était pas atteint d’une maladie connue. Toutefois, il aurait été profondément ébranlé par une succession de drames récents : la disparition de sa sœur, il y a deux semaines et l’incendie de sa maison en juillet dernier. Dans une vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux, il avait d’ailleurs montré les décombres de son domicile et lancé un appel à l’aide.
Attaquant puissant et redouté, Omotoyossi fut longtemps la pièce maîtresse de la sélection nationale de football, les Écureuils.
Avec 21 réalisations en 47 sélections, Razack Omotoyossi reste l’un des meilleurs buteurs de l’histoire de l’équipe nationale. Son nom est indissociable de deux participations majeures à la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2008 au Ghana et CAN 2010 en Angola). Ancien numéro 8 des Écureuils, il avait également inscrit le tout premier but du Bénin lors d’une Coupe du monde junior en Australie, marquant ainsi un tournant dans l’histoire du football junior béninois. Sa carrière, jalonnée de buts décisifs et de performances mémorables, a fait de lui une véritable référence pour toute une génération, inspirant autant par sa combativité que par son professionnalisme.
Avec sa disparition, le Bénin perd non seulement un buteur historique, mais aussi l’un des symboles de son football.
Boniface KABLA
